Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Vous avez toujours souhaité connaître le montant de l’appartement de votre voisin qui vient d’emménager ? Le gouvernement vient de rendre ce souhait possible. C’est par le biais d’un tweet que la base de données a été mise à disposition de tous.
https://twitter.com/datagouvfr/status/1120971112261869568
Le site répertorie les transactions allant du 1er janvier 2014 au 30 juin 2018. Une première grande expérimentation avait déjà été réalisée en 2017 sous le nom de « Patrim ». Néanmoins, celle-ci répondait à un usage privatif, car pour pouvoir accéder aux données, il était impératif de renseigner son identifiant fiscal ainsi que son adresse et son nom.
Désormais, le fisc apporte plus de 15 millions de données récupérées aux notaires telles que le montant, la date de vente d’un bien ainsi que sa nature (appartement, maison ou terrain), sa superficie ou encore des détails caractéristiques au bien tels que le nombre de pièces. Le fonctionnement est simple, est mis à votre disposition une carte interactive de la France que vous pouvez resserrer par département, par communes et pour finir par section et parcelle cadastrale. Les données renseignées apparaissent en surbrillance et en bleu sur la carte, il suffit de cliquer dessus pour accéder aux renseignements.
Loin d’être une alternative aux agences immobilières, une telle base de données permet une transparence totale sur la valeur d’un bien. Auparavant, seuls les notaires pouvaient bénéficier d’informations similaires, grâce à leurs bases Perval et BIEN. Dorénavant, les acheteurs et vendeurs pourront donc vérifier si le bien qu’on leur propose ou qu’ils proposent est fidèle au prix renseigné sur le site. Bien sûr, un agent immobilier reste indispensable dans la mesure où les données ne prennent pas en compte des facteurs tels que la vue, l’état, la disposition et l’étage. Raisons pour lesquelles des disparités s’observent entre plusieurs logements d’une même surface au sein d’un même emplacement. Il faut aussi prendre en compte l’évolution constante du marché de l’immobilier, facteur exogène qui n’entre pas dans une base de données.
La direction générale des Finances publiques vient donc d’effectuer un réel progrès en matière de transparence réduisant les risques de surévaluation d’un bien. Quant aux acquéreurs, ils pourront maintenant acheter leur logement avec moins d’inquiétudes. Résultat, cette base va permettre de fluidifier le marché et d’instaurer plus de confiance entre les vendeurs, les acquéreurs et les agents immobiliers.