Après 2019 et un nombre record de transactions (plus de 1 million de ventes), 2020 devait également être une année exceptionnelle pour le marché immobilier. L’arrivée du COVID-19 et le confinement ont entrainé une chute du nombre de transactions. Selon la FNAIM, fin avril, le nombre de transactions, sur douze mois, s’établissait à 973 000, soit 8,6 % de moins que fin décembre 2019.
L’arrêt du marché aura été de courte durée, avec un constat unanime de reprise pour les agents immobiliers et les sites d’annonces depuis le déconfinement. Alors que pendant le confinement, Seloger enregistrait une chute de 40% d’audience sur son site, celle-ci a rebondit de +60% en juin pour revenir à un nombre d’annonces publiées similaire à l’avant-crise, « avec toutefois plus de demandes de maisons et une attention particulière sur les espaces extérieurs », observe Bertrand Gstalder, Directeur de SeLoger.
De son côté, dans son étude publiée ce matin, le réseau d’agences Century 21 constate également ce retour d’activité : « En raison des huit semaines d’arrêt total du marché, le semestre s’achève certes sur un nombre de transactions en retrait de 27 % par rapport à la même période de 2019, mais la demande est redevenue forte et soutient les prix, dont nous évaluons la hausse, dans la même période, à 3,1 % pour les appartements et 2,3 % pour les maisons, avec à peine moins de marge de négociation, à 5,1 % », analyse Laurent Vimont, Président de Century 21.
Toujours plus haut à Paris
Le prix au mètre carré à Paris poursuit son ascension, de +7,4% sur un an, pour atteindre 10 670 €/m² en moyenne. Mais la demande change, avec plus de ménages et moins d’investisseurs, inquiets de la conjoncture économique (63,5% de ménages en 2020 contre 57% en 2019 et 29% d’investisseurs contre 31% en 2019). Conséquences de cette nouvelle clientèle, une hausse de 10 m² de la surface moyenne achetée et une hausse de 17,2% sur 12 mois du montant moyen de l’acquisition, pour atteindre 547 022€.
Dans toute l’Ile-de-France, c’est la hausse des prix qui s’impose : + 8,8% pour les appartements et + 2,8 % pour les maisons. Les plus fortes hausses sont en Bretagne (+ 11%), Centre-Val de Loire (+ 11,4%), Pays de la Loire (+ 12,9%, tiré par Nantes) et Occitanie (+ 10,5%). En revanche, des baisses sont observables en Nouvelle Aquitaine (– 4%), Normandie (–3,1 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (– 1,3%).
Il faut tout de même faire attention, la crise sanitaire et le durcissement de l’accès au crédit conjugués font craindre une baisse de 21% du nombre des ventes, en 2020, mettant en danger la santé d’environ 3 000 agences, soit 18 % du secteur, et menaçant 20 000 emplois, selon la FNAIM : « En comparaison, la crise de 2008-2009 avait fait fermer 2 500 agences et perdre 17 500 emplois », rappelle Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM.
Source : Le Monde
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