Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
13 juil. 2022
Le secteur anticipe des difficultés sur le marché immobilier en 2023
Même si l’immobilier conserve dans l’esprit des ménages son image de valeur refuge, la situation économique va pousser les Français à reporter leurs projets, selon le groupe BPCE. La banque anticipe une baisse des transactions dans l’ancien de 5% en 2022 et de près de 10% l’an prochain.
L’inflation, en premier lieu, entame largement le pouvoir d’achat de toutes les catégories d’acheteurs. Ainsi, seuls 21% des Français estiment le moment favorable pour acheter. Les primo-accédants, les jeunes et les foyers à revenus modestes, sont les plus vulnérables et devraient largement reporter leurs achats immobiliers tant que la situation économique ne sera pas améliorée.
Au-delà de la perte directe de pouvoir d’achat, l’inflation a indirectement conduit à une remontée des taux d’intérêt. Cette hausse rapide vient grever d’autant plus la solvabilité des ménages, qui sont amenés à reconsidérer l’équilibre économique de leur projet. Le taux d’usure, taux maximum auquel les banques peuvent prêter, n’augmenter aussi vite que ceux de crédits immobiliers et évince de nombreux acquéreurs potentiels.
La rénovation énergétique, une charge majeure sur les propriétaires et sur les acheteurs
Avec l’entrée en vigueur de la loi Climat, les logements les plus énergivores vont être progressivement interdits à la location dès 2023. Dans le même objectif, des obligations de rénovation vont porter sur 650 000 logements en 2025, puis 1,7 million en 2028.
Aux préoccupations écologiques s’ajoutent un sujet social, et ces obligations règlementaires ont non seulement un coût, mais aussi d’ores et déjà un impact sur les prix. En moyenne, un bien classé A ou B se vend entre 10 et 15% plus cher qu’un bien classé F ou G.
Source : Les Echos / reproduction interdite