Au-delà de ses rendements attractifs, le secteur de l’épargne immobilière a montré, avec la crise sanitaire liée au COVID-19, qu’il dispose également de fondamentaux solides pour permettre aux investisseurs de traverser les périodes de turbulences, mais aussi « donner du sens » à leurs placements.
Avec la mise à l’arrêt totale ou partielle de secteurs entiers de l’économie au printemps, nombre d’investisseurs et d’observateurs craignaient de voir vaciller la dynamique de rendement du secteur des SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier). Pour autant, les experts du secteur continuent de se montrer confiants : si quelques SCPI verront leur rendement baisser cette année en raison de pertes de loyers, les SCPI au portefeuille de qualité (bureaux dans les quartiers les plus attractifs des grandes métropoles, ancienneté de plus de 10 ans, locataires de qualité) devraient résister à la conjoncture, de même que les SCPI ayant affiché une rentabilité dans la moyenne ces dernières années. En effet, nombre d’entre elles ont fait le choix de mettre de côté une partie des loyers encaissés en réserves, plutôt que de les distribuer pour doper leurs rendements. Elles seront ainsi en mesure de mobiliser ces réserves pour verser à leurs porteurs de parts des loyers équivalentes ou en légère baisse dans les mois qui viennent.
Des locataires diversifiés et de qualité
Par rapport à la plupart des produits de placement ou à des détentions immobilières en direct, les SCPI se démarquent par leur diversification : à ce titre, un incident de paiement est facilement absorbable dans un portefeuille intégrant plusieurs centaines d’actifs. La taille de la SCPI, si elle ne constitue pas le seul critère à considérer pour les investisseurs, constitue dès lors un élément indéniable d’atténuation du risque. Tout comme son positionnement sur des secteurs « défensifs », tels les bureaux ou les actifs situés dans de grandes métropoles, à même de rebondir plus rapidement en sortie de crise.
La qualité de leurs locataires constitue un autre atout des SCPI : En avril, une analyse menée par le cabinet Altares (Groupe Dun & Bradstreet) a notamment conclu que 82 % des locataires d’une SCPI investie dans l’immobilier de bureaux francilien présentaient un faible risque de défaut de paiement des loyers. En l'espèce, le portefeuille de locataires était constitué à 91 % de bureaux et à 83 % de grandes et moyennes entreprises, solides financièrement et non impactées par les dispositifs de suspension automatique des loyers.
Affichant un endettement mesuré et des réserves comptables permettant de faire face aux phases conjoncturelles défavorables, le secteur propose un modèle économique d’une remarquable résilience.
Un investissement financier à fort rendement...et « responsable »
Evaluer les SCPI à la seule aune de leurs résultats financiers n’offrirait toutefois qu’une vision réductrice de la situation : le secteur se démarque également par la capacité des sociétés de gestion à donner du sens aux placements. Outre le fait qu’elles investissent toutes dans la pierre, un actif tangible, certaines SCPI fondent leurs stratégies en tenant compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Ces dernières années ont ainsi vu l’apparition des premières SCPI à vocation environnementale et sociale, à l’image de la SCPI Fair Invest de Norma Capital. La crise a également permis de mettre en exergue le rôle de bailleur actif joué par certaines SCPI : certains gérants ont ainsi mis en place des mesures d’accompagnement de leurs locataires les plus impactés, avec notamment des échelonnements de loyers étudiés au cas par cas.
Utiles sur le plan économique et efficaces en termes de performances du point de vue de l’épargnant, les SCPI disposent de nombreuses clés pour traverser la crise sans grands dommages, et surtout en sortir par le haut. Les investisseurs ne s’y sont pas trompés : ce segment garde leur pleine confiance.
Après une année 2019 record, les experts de la gestion de patrimoine indiquent que la collecte est restée forte cette année, malgré le confinement ; une tendance également favorisée par les dernières avancées technologiques. Ainsi, plusieurs sociétés de gestion proposent désormais d’investir à distance dans des parts de SCPI, grâce à la dématérialisation des processus de souscription.
Source : Mieux vivre votre argent
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