La dernière étude de l’Observatoire National de la Rénovation Energétique (ONRE) estime que 5,2 millions de logements sont qualifiables de passoires énergétiques. Un chiffre particulièrement élevé alors que ces biens vont progressivement être interdits à la location.
Dès le 1er janvier prochain, les pires passoires thermiques seront interdites à la location. Il s’agit des biens classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), et qui consomment plus de 450 kWh par m² et par an. Leur nombre était estimé à 90.000, l’ONRE estime aujourd’hui qu’ils seraient 140.000, soit un peu plus d’1 % du parc locatif. Et il faut ajouter à cela 50.000 logements sociaux et 320.000 logements occupés par leurs propriétaires qui, s’ils ne sont pas concernés par l’interdiction prochaine, contribuent largement aux émissions de gaz à effet de serre.
Un nouveau calcul du DPE qui a fait augmenter le nombre de passoires thermiques
Le nouveau mode de calcul du DPE est entré en vigueur en 2021, et ses effets sont pour le moins visibles lorsque l’on compare l’étude de l’ONRE avec la précédente. En effet, en 2018, l’Observatoire estimait à 4,8 millions le nombre de résidences principales classés G ou F, c’est 400.000 de plus aujourd’hui. Plus de 17 % du parc, soit près d’un sur cinq, est concerné. A l’inverse, seule une résidence principale sur vingt, 1,5 million, sont considérées comme étant « peu énergivores » (classées A ou B).
Les logements les plus énergivores seront progressivement interdits à la location. Ainsi, après les plus mauvais élèves dès le 1er janvier prochain, c’est l’intégralité des logements classés G qui seront sortis du marché locatif en 2025, puis les F en 2028 et les E en 2034. Ceux-ci sont plus fréquemment chauffés au fioul, plutôt dans le parc privé, soit plutôt petits (moins de 30m²) ou bien des maisons individuelles. Ils sont aussi plus fréquents en région parisienne et en zone rurale.
Source : Ouest France & Le Figaro / reproduction interdite