Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Avant leur interdiction totale de location dans les prochaines années (2023 pour les plus mauvais élèves, puis 2025 pour les classes G, 2028 pour les classes F), le loyer des passoires thermiques est désormais bloqué à celui appliqué aujourd’hui. Que ce soit lors d’une révision annuelle, un renouvellement de bail ou entre 2 locataires, pour un logement vide ou meublé, il sera impossible pour les bailleurs de modifier le loyer sans réaliser des travaux de rénovation énergétique.
Une mesure inefficace ?
Avec cette nouvelle contrainte, reposant uniquement sur les bailleurs, le gouvernement entend inciter à rénover son bien. Pour autant, il semble qu’une majorité de propriétaires préfèrent vendre plutôt que d’investir dans des travaux longs et couteux. « Avec la loi climat, les locataires peuvent acheter leur logement classé G et ne faire aucune rénovation énergétique. Par contre, le bailleur ne pourra pas les garder comme locataire au-delà de 2025 », s’étonne ainsi Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. D’autant que la plupart des biens concernés sont des appartements, dans lesquels les travaux sont plus compliqués, décidés par la copropriété, etc…
Des conséquences plus importantes sur les ventes
Cette sortie du marché anticipée de nombreux biens pourrait avoir des impacts sur les prix. « La valeur des biens dont le loyer est gelé en pleine flambée d’inflation et qui ne pourront plus être loués dès 2023, devrait très rapidement baisser », prévient Norbert Fanchon, président du directoire du Groupe Gambetta. Et, à l’inverse, « Le fait que de très nombreux logements deviennent d’un seul coup obsolètes pourrait faire grimper le prix du reste du marché ».
Source : Le Figaro / reproduction interdite