Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Parmi les impacts les plus directs, le cout des crédits, notamment immobiliers, va augmenter. L’argent sera plus cher pour les banques commerciales, qui le reporteront sur leurs clients. « Nous avons de la chance car, d'autres pays, avec un taux variable, vont voir augmenter les mensualités des emprunteurs ayant déjà contracté un prêt, ce qui n'est pas le cas en France. » explique Laurence Scialom, professeure d'économie à l'université Paris Nanterre. Pour la BCE, en ralentissant l’économie, l’inflation devrait aussi redescendre. Mais cette analyse n’est pas partagée par tous « A l'inverse des Etats-Unis, nous n'avons pas de boucle prix-salaire en Europe, s'alarme Laurence Scialom. Il y a par contre une vraie perte de pouvoir d'achat des ménages. On peut se demander si l'augmentation des taux est le bon instrument. On aurait pu choisir de laisser l'inflation élevée, avec des mesures de redistribution ».
Une probable récession et une possible crise de la dette
La croissance de la zone euro était déjà faible, cette décision pourrait terminer de l’achever et plonger l’Europe dans la récession. Cette décision, qui pourrait donc être bénéfique pour les particulier, si l’inflation redescend bien, s’avère catastrophique pour les Etats. L’absence de croissance, la nécessité de mesures sociales et l’état des finances publiques après 2 ans de crise contribuent à une dette publique considérable. Et leurs emprunts couteront désormais plus chers. Des Etats endettés, comme la Grèce ou l’Italie, pourraient être vulnérables a des attaques spéculatives. Pour éviter cela, la BCE a d’ores et déjà prévu un mécanisme de solidarité européenne pour éviter le défaut de paiement d’un des membres de la zone euro.
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