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16 sep. 2022
Malgré les difficultés, le secteur de la construction résiste bien
La Fédération Française du Bâtiment se félicite d’une année 2022 sur de bons rails. Elle table aujourd’hui sur une croissance de 3,8%, inférieure d’un demi-point seulement aux prévisions pré-crise économique.

La guerre en Ukraine, le retour de l’inflation, l’envolée des prix de l’énergie et de certains matériaux (comme les plastiques alvéolaires, les produits plats en acier, les demi-produits en aluminium ou les tuiles) avec des difficultés d’approvisionnement sont autant de nuages noirs sur la construction. Mais le secteur résiste bien pour l’instant, porté notamment par la construction non-résidentielle (bâtiments industriels, publics, commerces, bureaux et hôtels), qui devrait progresser de 8,5% sur l’année civile. « Les exécutifs locaux - conseils municipaux et intercommunalités - sont enfin en place, ce qui leur permet de relancer la construction de bâtiments publics », pointe notamment Olivier Salleron, président de la FFB. Pour le logement, les choses sont plus compliquées, avec une croissance anticipée de 4,8%, deux points et demi inférieure à ce qui était prévu. Et les promoteurs anticipent une fin d’année plus difficile, alors que les mises en chantiers au 3e trimestre sont en baisse.  

Des difficultés à long terme pour les entreprises  

L’activité toujours soutenue pousse les entreprises du bâtiment à recruter. Et c’est là la première des difficultés pour elles : plus de 80 % des entreprises de dix salariés ou plus, et près de 65% des artisans déclarent rencontrer des problèmes pour recruter. Leur rentabilité est aussi entamée par la hausse des coûts. « La situation financière des entreprises se détériore au deuxième trimestre 2022, constate la FFB. Les trésoreries se dégradent nettement chez les artisans, alors qu’elles s’érodent chez les plus de dix salariés. » 

Enfin, la rénovation ne décolle pas, avec une croissance attendue de seulement 1,7%. Si le dispositif MaPrimeRenov’ est toujours plébiscité, l’effondrement du marché des Certificats d’Economie d’Energie pèse sur la rénovation dans le non-résidentiel.  

 

Source : Le Figaro / reproduction interdite  

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