Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
En chute de 15% au premier semestre, l’immobilier neuf décroche fortement. En cause, la baisse des investissements des institutionnels et bailleurs sociaux, mais aussi la situation économique des ménages. Sur les 6 premiers mois de l’année 2022, moins de 50 000 unités ont été mises en vente. En dehors du premier semestre 2020, en plein confinement, il s’agit des plus mauvais chiffres depuis 2016. « On voit qu'il y a un décrochage par rapport à une tendance de long terme », a commenté Pascal Boulanger, le président de la fédération.
Les professionnels dans l’attente d’une meilleure conjoncture
Côté construction comme côté acheteurs, les professionnels reportent leurs opérations devant la hausse des coûts, et ce alors même que le nombre de permis de construire accordés repart à la hausse. En conséquence, la chute des ventes en bloc aux institutionnels et aux bailleurs sociaux, est spectaculaire : -42% sur le dernier trimestre. Les offices HLM notamment renégocient et reportent leurs opérations, en espérant des lendemains meilleurs.
Les particuliers bloqués par leur situation économique
Côté ménages, la baisse est moins marquée, -17%. Dans le détail, ce sont les achats dits d’investissement qui sont les plus touchés, alors que les ventes aux ménages qui achètent pour se loger résistent bien. « C'est un phénomène que l'on retrouve toujours en période électorale. Il y a un attentisme des investisseurs particuliers qui se demandent comment la législation fiscale va évoluer. L'autre explication, c'est le contexte économique », note Didier Bellier-Ganière, le délégué général de la FPI. Enfin, les désistements sont aussi en hausse, dus aux refus de prêt immobilier mais pas seulement. « Les clients réservent. Ils rentrent chez eux, ils en discutent avec leur entourage. Ils se disent que finalement, ce n'est peut-être pas le bon moment pour acheter et ils utilisent le délai de rétractation », explique Pascal Boulanger.
Source : Les Echos / reproduction interdite