Comprendre l'immobilier
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Des tendances différentes en fonction des marchés
Symptôme de cette envie des acheteurs pour l’espace et la verdure, les prix ont baissé de 1,5 % en un an à Paris, et ont grimpé de 4,5 % dans les 50 plus grandes villes de France, et de 6,4 % dans les zones rurales, selon MeilleursAgents. « Tous les acquéreurs cherchent des biens plus spacieux avec espace extérieur, les courbes de prix se sont inversées », relève Barbara Castillo Rico, économiste. La campagne et la mer sont devenues inaccessibles pour de nombreux ménages, y compris des locaux qui se retrouvent évincés par l’arrivée massive d’acheteurs, parisiens notamment. C’est le cas par exemple en Bretagne, ou sur la façade atlantique. Le télétravail change aussi la donne : « Les Franciliens qui ne trouvent plus de beaux terrains dans leur budget en grande couronne peuvent se tourner vers des villes rapidement accessibles en train comme Orléans, Angers, Tours… où 200 000 euros suffisent pour acheter une maison familiale », fait valoir Éric Allouche, directeur exécutif du réseau ERA Immobilier.
La rénovation énergétique, prochain enjeu du secteur
16,7 % des logements sont considérés comme des passoires thermiques, des biens à rénover en priorité pour freiner le gaspillage et la précarité énergétique. Avec une conséquence directe pour les propriétaires bailleurs, puisqu’ils n’auront progressivement plus le droit de louer les logements étiquetés F ou G par le nouveau DPE. A défaut de rénovation, 15 millions de logements seront écartés du marché locatif. Et les propriétaires préfèrent bien souvent vendre que rénover, avec des conséquences sur les prix. « Les prix commencent seulement à baisser, et cela se sent surtout dans les zones peu tendues », explique Renaud Cormier, président de l’Association française de l’immobilier locatif.
Le coût du crédit, important ralentisseur
L’inflation et les mesures de lutte prises par les banques centrales ont fait exploser le coût du crédit. A dossier identique, les futurs acquéreurs ont perdu plusieurs milliers, voire dizaines de milliers, d’euros de budget. En sus, le taux d’usure, plafond au-delà duquel il n’est pas possible de prêter, contribue à évincer de nombreux ménages du crédit. « Or, le temps joue contre les acquéreurs, met en garde Olivier Lendrevie, président du courtier Cafpi. L’offre de la banque ne tient pas tant que vous ne l’avez pas officiellement acceptée. »
Source : Le Parisien / reproduction interdite