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27 sep. 2022
Les bureaux s’adaptent aux nouvelles mobilités
En Ile-de-France et plus largement dans toutes les grandes agglomérations, l’essor du vélo et autres « mobilités douces » chamboule l’immobilier de bureaux. Mais la capacité d’adaptation du bâti existant reste un frein important à cette intégration. 

En Ile-de-France, l'Observatoire de la mobilité comptabilise près de 40 millions de déplacements par jour tous modes de transport confondus. Et 3 sur 4 sont des trajets de moins de 10 kilomètres. C’est parmi cette catégorie que les mobilités douces ont le vent en poupe, accompagnées par les pouvoirs publics et notamment le dernier « plan vélo » de 250 millions d’euros présenté par le Gouvernement. Avec des conséquences prégnantes sur les entreprises. « Avec la crise sanitaire, le bien-être des employés est devenu une préoccupation majeure des entreprises, soucieuses de faire revenir les salariés au bureau alors que le télétravail est désormais ancré dans les organisations. Elles sont aussi plus attentives à la façon dont leurs collaborateurs se rendent sur leur lieu de travail », analyse David Bourla, Directeur des Etudes chez Knight Frank France., auteur d'une étude sur l'immobilier de bureau et les mobilités douces. Pour une large majorité d’investisseurs, les solutions dédiées aux mobilités douces deviennent un critère important dans leurs nouveaux projets.  

La difficulté d’adapter le bâti existant  

Depuis 2010, la mise en place d’infrastructures sécurisées pour les vélos fait partie des obligations pour l’immobilier neuf. C’est donc bien souvent dans l’ancien que le bât blesse. La capacité d'adaptation du bâti existant est, pour 9 entreprises sur 10 selon Knight Frank, le principal frein à l'intégration des mobilités douces au sein des immeubles de bureaux. Sont cités l’absence de local dédié, la présence escalier pour se rendre au parking, etc… « L'existence d'un parking à vélos est aujourd'hui une condition très importante pour les salariés qui adressent cette demande à l'employeur-locataire qui, ensuite, nous la transmet », résume Loïc Hervé, directeur général délégué de la société de gestion immobilière Perial Asset Management. « Lors de la restructuration de notre siège, il y a deux ans, il était donc cohérent d'être exemplaire en la matière », conclut-il. 

Source : Les Echos / reproduction interdite  

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