Le budget 2023 devrait accorder une importante enveloppe à la rénovation du parc HLM. Un chantier prioritaire pour le gouvernement, alors que 14% d’entre eux seraient des passoires énergétiques.
Dans les Hauts-de-France, c’est près d’un habitant sur quatre qui vit dans un logement social. Et alors que la rénovation énergétique est une priorité pour les bailleurs privés, les interdictions de louer prévues par la Loi Climat & Résilience ne s’appliquent pas aux offices HLM. Les ambitions écologiques de l’Etat nécessiteront malgré tout de financer ces rénovations, et la flambée des prix de l’énergie en fait également un sujet social.
Pour les locataires, la rénovation énergétique est surtout un bond pour leur qualité de vie. « Je laisse mes rideaux ouverts, le soleil chauffe la maison, en fait. C'est quand même plus beau, plus lumineux. Au niveau de l'énergie, c'était une catastrophe ambulante. À une époque, on avait l'impression de chauffer les rues », confie un habitante d’Hazebrouck (Nord).
Des besoins financiers importants
Les bailleurs sociaux ont aujourd’hui besoin d’importants fonds pour financer ces rénovations. D’autant que, comme les bailleurs privés, les loyers augmenteront moins que l’inflation, l’Indice de Référence des Loyers étant capé à 3,5%. Enfin, la hausse des taux du Livret A, dont la part gérée par la Caisse des Dépôts finance largement le logement social, a renchéri le coût de l’argent pour les bailleurs sociaux. Autant de difficultés qui s’accumulent alors que les besoins, à la fois en nouveaux logements et pour la rénovation de l’ancien, n’ont jamais été aussi important.
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