En Seine-Saint-Denis, le Village des JO Paris 2024 commence à sortir de terre. Une nécessité pour héberger près de 15 000 sportifs, membres des staffs et accompagnants durant les mois que dureront les Jeux Olympiques et Paralympiques. Des logements qui doivent déjà trouver leur deuxième vie pour l’après-JO.
Répartis sur 4 sites, sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis, des dizaines de milliers de m² sont construits pour seulement quelques mois d’occupation. Au regard de l’engagement écologique prôné par l’organisation des Jeux, leur reconversion est donc envisagée dès maintenant. Avec des innovations à la fois techniques et règlementaires. Ainsi, le recours à des cloisons amovibles et réutilisables, des modules de salle de bains mobiles, ou encore l’utilisation au maximum de structures bois et de béton bas carbone est de mise. « C’est une vraie ambition du comité des Jeux olympiques de limiter l’impact de la manifestation sur la région », insiste Laurent Michaud, directeur du Village des Athlètes. « On a fait l’inverse de ce qui se faisait jusqu’à présent : on s’est intéressé à l’héritage pour l’adapter aux JO », ajoute Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe de la Solideo, Société de livraison des ouvrages olympiques.
Côté règlementaire, le permis de construire à double état a été voté spécialement pour les JO. « Il permet d’autoriser l’évolution future d’un bâtiment dès sa conception. C’est un outil primordial qui, je l’espère, sera étendu après les JO car il favorise la réversibilité et évite la démolition », insiste un promoteur.
Une reconversion en logements et en bureaux
En 2025, tous ces espaces seront transformés, avec à la clef 2 800 logements et 80 000m² de bureaux. En intégrant les exigences du comité olympique (chambres de 12m² minimum, espaces communs en rdc qui deviendront des commerces, etc…). Qu’ils soient privés ou sociaux, les logements ont été conçus comme une vitrine de ce qui se fait de mieux en matière de matériaux, de qualité environnementale et de conception, selon la Solideo. Le futur quartier intéresse déjà, anticipant sa connexion au reste de la région par la gare du Grand Paris Express. En accession libre, les prix devraient tourner entre 7 000 et 8 500€/m², en fonction des sites et des immeubles.
Source : Le Parisien / reproduction interdite