Alors qu’au 1er janvier, les pires passoires thermiques (c’est-à-dire les biens classés « G+ ») seront interdites à la location, de nombreux propriétaires assurent qu’ils enfreindront la loi. Selon un sondage de la Fnaim, plus d’un tiers continueront à louer leur bien en l’état.
Dans l’objectif d’éliminer les plus de 5 millions de passoires thermiques (selon l’ONRE), le Gouvernement a fixé un calendrier s’attaquant notamment aux bailleurs. Après le gel définitif de leurs loyers cet été, les logements les plus énergivores vont progressivement être purement et simplement interdits à la location. Une décision maladroite selon la Fnaim, « La neutralité carbone c’est permettre l’achat de logements classés G mais pas leur location ? Un locataire ne peut pas y habiter mais un propriétaire oui », s’étonne ainsi Jean-Marc Torrollion, son président. D’autant que, selon leur enquête, cette politique ne devrait pas inciter à la rénovation.
Que vont devenir les passoires énergétiques ?
Les résultats du sondage de la Fédération ne mettent pas en avant une volonté de rénover. Ainsi 31% des propriétaires souhaitent relouer en l’état, enfreignant la loi. En sus, 6% des sondés préféreraient le proposer en location de courte durée, non concernée par l’interdiction. Enfin, près de 15% ont l’intention de vendre leur bien. « C’est une intuition, et nous l’avons aujourd’hui chiffrée : ce sont près de 500 000 logements énergivores actuellement loués qui pourraient quitter le marché locatif d’ici six ans. Le marché locatif privé est un pilier majeur du logement en France et de la mobilité des Français, pour les jeunes et les actifs : 1,2 million de logements changent de locataires chaque année. Il ne faut pas confondre indécence énergétique et indignité » continue Jean-Marc Torrollion.
La principale cause évoquée par les propriétaires est le coût des rénovations qui, dans un contexte d‘inflation et de difficultés d’approvisionnement dans la construction, devrait rester élevé.
Source : Surf Finance / reproduction interdite
