Comprendre l'immobilier

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07 oct. 2022
Les taux des crédits immobiliers continuent de s’envoler
Depuis plusieurs mois, les taux des crédits immobiliers se sont envolés, grippant toujours plus le marché immobilier. Moins visible que l’inflation dans d’autres secteurs, tels que l’énergie, la nette accélération du coût du crédit complique l’accès à la propriété pour de nombreux ménages.
Avant même la hausse du taux d’usure, au-delà des 3% pour les crédits immobiliers à 20 ans, qui n’est effective que depuis le 1er octobre, les taux d’intérêt pratiqués par les banques s’étaient envolés fin Septembre. Selon les estimations de la Banque de France, ils étaient en moyenne de 1.72%, hors assurance. L’institution estime encore que cette hausse reste « très progressive », mais l’accélération a surtout eu lieu ces dernières semaines, et devrait encore accélérer avec un plafond de l’usure plus haut.  

Le changement de politique monétaire de la Banque centrale européenne, pour lutter contre l'inflation, est directement responsable de cette montée des taux. La BCE a dû se résoudre en Juillet, puis de nouveau en Septembre, à mettre fin à sa politique des taux nuls voire négatifs, en place depuis 2015. Les banques commerciales répercutent donc cette hausse sur les emprunteurs.  

Le taux d’usure, protecteur ou handicapant ?  

En France, ce mouvement est plus lent qu’ailleurs en Europe pour deux raisons : une quasi-totalité des crédits sont à taux fixes, et le taux d’usure ne remonte qu’avec beaucoup de retard (le taux est fixé sur des crédits négociés il y a près de 6 mois). Critiquée notamment par les courtiers, la Banque de France se félicite pourtant de cet instrument, protecteur pour les emprunteurs. D’autant que les chiffres des prêts accordés restent élevés, à plus de 21 milliards d’euros en Août. La Banque de France souligne par ailleurs que cette production « se rapproche de la moyenne sur cinq ans », à 20,3 Mds d’euros.  

Une donnée inquiète toutefois le secteur : au sein de la population des primo-accédants, les foyers dits « modestes » représentent aujourd’hui 19% des emprunteurs. Trois ans plus tôt, ils frôlaient les 24%. 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite  

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