Si l’effet incitatif sur la rénovation énergétique pose encore question, l’impact de la règlementation sur les prix des passoires thermiques est lui bien réel. PriceHubble, spécialisé dans l’estimation et dans le conseil immobilier en Europe, révèle dans sa dernière étude l’impact de la performance énergétique sur le prix des biens immobiliers dans 20 villes françaises. Les décotes entre un bien classé A et un, identique mais classé G, iraient de 5 à 10%. Parmi les villes où cet effet est le plus notable, Strasbourg, dans laquelle les décotes dépassent bien souvent les 10%. « Les prix de vente restent élevés mais les acquéreurs négocient beaucoup plus. En 2020, on vendait beaucoup de biens au prix mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Pour une petite surface affichée à 200 000 €, les acheteurs vont faire une offre à 180 000 € », confirme Damien Oswald, directeur de l’agence Era immobilier à Strasbourg. 

Paris fait figure d’exception 

Le DPE n’est toutefois pas un critère majeur partout. A Paris, l’impact sur le marché est encore marginal. En cause, la tension forte mais également une offre particulièrement mauvaise d’un point de vue performance énergétique. « La majeure partie des appartements parisiens présente une faible performance énergétique, avec des DPE E, F ou G. C’est probablement l’une des raisons pour laquelle le marché parisien semble n’avoir pas encore intégré la performance énergétique comme critère clé pour le prix de vente des biens immobiliers » explique Loeiz Bourdic, directeur de PriceHubble France. Depuis un an, 1 appartement en vente sur 2 dans la capitale était classé E ou pire, contre seulement 30% au niveau national.  

Source : Le Figaro Immo / reproduction interdite