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29 oct. 2022
Décote due au DPE, les maisons particulièrement touchées
L’étude PriceHubble qui a comparé l’impact du DPE sur les prix de l’immobilier dans vingt villes françaises, conclut sans surprise que les passoires thermiques connaissent une forte décote. Celle-ci serait particulièrement forte dans le Nord et plus importante pour les maisons que pour les appartements.
L’interdiction à la location dans les prochaines années, mais aussi plus simplement le coût de l’énergie poussent les acheteurs à se tourner vers les biens les mieux classés, faisant baisser le prix des passoires énergétiques. Et cette décote est d’autant plus marquée sur les maisons.
« La première explication est liée à la taille du logement, souligne Loeiz Bourdic, directeur France de PriceHubble. Les appartements sont généralement moins grands que les maisons. Résultats : le coût énergétique pour chauffer un logement mal classé n’a rien à voir entre les deux. En clair, la consommation d’un T3 de 70 m² classé F sera équivalente à celle d’un pavillon de 150 m² classé C. » Une seconde explication réside dans le coût des travaux, forcément bien plus importants pour les maisons, notamment du fait de l’isolation du toit.
Une inégalité géographique
Alors que la règlementation est identique partout en France, l’impact du DPE est moindre dans le Sud. « Est-ce que les températures jouent un rôle dans l’idée que se font les acheteurs et les vendeurs, de l’impact du DPE ? s’interroge Loeiz Bourdic. Cela est très perceptible pour les maisons situées dans les villes au nord de Lyon, avec des baisses de près de 15% contre 5 à 10% pour les autres. »
Seul endroit où le DPE influence moins le prix que dans le Sud-Est : Paris. Dans la capitale, les appartements les plus mal classés ne connaissent pas de réelles décotes. En cause, la tension du marché bien sûr, mais aussi le fait que les acheteurs n’aient pas le choix : plus de la moitié des biens en vente depuis un an sont des passoires thermiques.
Source : Le Parisien / reproduction interdite