Comprendre l'immobilier

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29 oct. 2022
Comment le marché de la maison neuve est devenu inaccessible pour les plus modestes
Le pavillon neuf, autrefois rêve pour de nombreux ménages, est en train de devenir inaccessible pour nombre d’entre eux. Avec des prix en forte hausse, des dispositifs d’aide qui prennent fin et un accès au crédit limité, la maison neuve deviendrait-elle réservée aux plus aisés ?
Tout d'abord, les régimes d'aide publique à l'achat de logements ont été supprimés. Cette politique voulue par le gouvernement, entend soutenir le logement collectif et lutter contre l'étalement urbain et l'artificialisation des terres. Puis, plus récemment, les prix des matériaux utilisés pour construire les maisons ont augmenté en raison de l'épidémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Enfin, début janvier 2022, l'entrée en vigueur de la réglementation thermique RE 2020 a également fait augmenter les coûts de construction. Conséquence : les prix des maisons neuves ont augmenté de 17% entre 2017 et 2021, et devraient continuer d’augmenter assez fortement en 2022. 

Ajouter à cela les difficultés d’accès au crédit, Résultat, explique Antoine Vandromme, directeur général adjoint d'Hexaom, le premier constructeur de maisons en France, « il y a toute une frange de la population qui ne peut plus du tout acheter une maison neuve. Nous avons de moins en moins de primo-accédants et plus de secundo accédants parmi nos acquéreurs. L'âge moyen de notre clientèle augmente. Il est maintenant proche de quarante ans ». 

Un cadre de vie toujours désirable 

Pour autant un sondage Harris révélait au début du mois que la maison reste le cadre de vie idéal pour 82% des Français. « La petite maison modeste à mauvaise performance énergétique en milieu périurbain ou rural est aujourd'hui sans doute la solution de logement la plus économique pour les ménages », note Jean-Claude Driant, professeur à l'Ecole d'urbanisme de Paris. Avec les problèmes que cela cause dans la facture d’énergie, mais également s’agissant des transports, le recours à la voiture devenant quasi obligatoire. « Si on arrête d'artificialiser les zones périurbaines, on va accroître la tension sur les ménages les plus modestes qui n'ont pas les moyens de se payer une maison en proche périphérie et encore moins en ville », souligne encore l'expert. Au risque de raviver l’éternel débat, « fin du monde contre fin du mois ».  

 

Source : Les Echos / reproduction interdite  

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