Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

29 oct. 2022
Le secteur immobilier fragilisé par la conjoncture économique
La hausse des taux de crédit, mais également le coût des matières premières en forte hausse compliquent la vie des promoteurs. En quelques mois, la situation a changé du tout au tout pour les acteurs de l’immobilier, alors même que l’investissement dans la pierre reste attractif.
Les prix de l’énergie, mais aussi ceux des tuiles, du carrelage ou de l’aluminium augmentaient au sortir de la crise sanitaire, ils ont flambé depuis le début de la guerre en Ukraine. « J'ai des clients qui ne peuvent pas livrer leur immeuble parce qu'il leur manque des puces pour les ascenseurs », témoigne Nicolas Paillot de Montabert, associé au sein du cabinet de conseil Accuracy. Pour les promoteurs, la situation est donc complexe, et s’aggrave encore avec la hausse des taux des crédits immobiliers et la baisse de demande qui s’ensuit. Pour les promoteurs, cet effet est notamment visible dans la proportion de primo-accédants dans leurs clients qui se réduit peu à peu. 
Côté logement ancien, pour l'instant, « la capacité d'achats immobiliers des ménages reste à un niveau élevé au niveau national », déclarait Emmanuel Perray, le responsable des études et analyses de la FNAIM, dans la note de conjoncture de la Fédération. « Mais elle est menacée par la hausse actuelle des taux. Et dans certaines grandes villes, cette capacité d'achat est à un niveau bas comparé à l'historique et semble atteindre ses limites ». 

Attentisme des investisseurs 

La hausse des taux est aussi violente pour les foncières et les fonds d’investissement. « La plupart d'entre eux financent leurs opérations auprès des banques. Ils s'endettent aussi pour engager moins de fonds propres. Pour eux, avec des taux qui ont fait fois deux en même pas un an, le choc est important », explique Nicolas Paillot de Montabert. Et les acteurs qui peuvent investir dans l’immobilier sur fonds propres, bien que toujours présents, semblent être un peu en retrait. « Personne ne veut être le dernier à acheter trop cher ». Pour autant, paradoxalement, en parallèle des difficultés qu’elle créé, l’inflation renforce aussi l’attrait pour la pierre, plus que jamais valeur refuge.  

 

Source : les Echos / reproduction interdite 

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