Comprendre l'immobilier
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29 oct. 2022
Le marché immobilier chahuté par la crise énergétique
Le coût de l’énergie conduit les Français à revoir leurs arbitrages pour leur logement. Plus proche des villes et en accordant une attention plus poussée au DPE, les préférences ont changé en quelques mois.
Alors que la crise sanitaire avait révélé des envies d’espaces et de verdure, la crise énergétique décide aujourd’hui les ménages à se rapprocher des centres urbains, quitte à se loger dans plus petit. « Ce que nous constatons sur notre plateforme, c'est que la baisse de la demande est plus importante pour les maisons que pour les appartements. On revient sur une recherche un peu plus urbaine. Les biens situés plus en périphérie marquent le pas », indique Philippe de Ligniville, directeur général adjoint de Bien'ici.
Le DPE comme outil de négociation
« Lorsqu'ils visitent un logement, les gens veulent vraiment savoir quelle est sa consommation énergétique », indique Guillaume Martinaud, le président d'Orpi. Les interdictions de location pour les passoires thermiques, mais aussi le coût des factures d’énergie ont donné une importance majeure au DPE pour les acheteurs, au point de devenir un outil de négociation. La décote sur les biens les plus mal classés peut atteindre jusqu’à 15% par rapport à un logement étiqueté A.
Aujourd’hui, les résidences semi-principales en milieu rural n’ont plus autant la côte. Les prix connaissent aussi une forme de rééquilibrage, alors que certains marchés avaient vu une augmentation de 15 à 20% en 2 ans, sans que cela soit justifié par l’arrivée de nouveaux services. Les centres-villes et le périurbain concentrent désormais l’essentiel de la demande.
Source : Les Echos / reproduction interdite