Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Toulouse, Nantes, Montpellier ou Strasbourg. Ce sont les villes les plus « bâtisseuses » de France et, sans surprise, des communes qui connaissent une forte croissance démographique. Si 40% de la construction a lieu dans quelques 350 communes, à l’inverse 60% d’entre elles (soit plus de 20 000) ont vu se construire moins d’un logement par an durant la dernière décennie. Ces communes les moins bâtisseuses se situent dans des régions plus rurales, Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Hauts-de-France. Pour autant, il ne faut pas en conclure une simple opposition urbains/ruraux. « On pourrait se dire que les territoires bâtisseurs sont essentiellement des territoires métropolitains, c'est en réalité beaucoup plus nuancé. Il y a des territoires urbains où la dynamique de construction est faible et des territoires ruraux - même s'ils sont peu nombreux - qui sont bâtisseurs », explique Alexandre Coulondre, l'un des deux chercheurs à l'origine de l'étude, avec Vincent Lasserre-Bigorry. L’île d’Oléron ou la communauté de communes du Genevois, à la frontière suisse, sont des exemples de territoires périurbains voire ruraux pourtant constructeurs.
Les hausses de prix, cause mais aussi conséquence de la construction
Plus généralement, « les territoires bâtisseurs sont des territoires où il y a beaucoup de nouveaux arrivants, où les prix de l'immobilier sont hauts, où on artificialise davantage les sols et où il y a plus de collecte liée à l'immobilier pour les finances publiques », remarque l’étude. « Il y a donc des processus auto entretenus de dynamiques de développement. » Mais on construit très probablement trop peu, car les territoires où l’on construit le plus sont aussi ceux où les prix augmentent le plus vite. « Il y a dans ces territoires un tel besoin en logements qu'il faudrait sans doute construire beaucoup plus pour avoir un effet à la baisse sur les prix ».
Source : Les Echos / reproduction interdite