Comprendre l'immobilier

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11 nov. 2022
En 2035, 4 logements parisiens sur 10 seront publics
L’objectif actuel, lancé par Bertrand Delanoë, était de 25% de logements gérés par un organisme public. C’est « quasi atteint » pour l’adjoint au Logement Ian Brossat, qui a annoncé un nouveau cap de 40% à l’horizon 2035.

Début 2021, la capitale comptait déjà 24,8% de logements sociaux financés et « on atteindra les 25% livrés en 2025 », précise-t-il. « Il reste des besoins non satisfaits », reconnaît cependant l’élu communiste, malgré cet effort sur le parc social. Le prix au m² atteint en effet plus de 10 000€, à la location un appartement de 50m² coûte 1 200€/mois, et la capitale est ainsi devenue inaccessible pour de nombreux ménages. Afin d’enrayer cette tendance, Ian Brossat compte donc, outre porter à 30% le total de logements sociaux à l’horizon 2030, développer à hauteur de 10% le logement « abordable, c’est-à-dire 20% en-deçà du prix du marché, pour les classes moyennes ». La révision du PLU, en cours, permettra ainsi d’insérer une obligation d’intégrer des logements dans toute nouvelle construction.  

La Ville entend également créer une « foncière du logement social et abordable, spécifiquement dédiée à la transformation d’immeubles », dont le rôle sera de « racheter des immeubles de bureaux, garages aériens, hôtels pour les convertir en immeubles de logement locatif, soit sociaux soit abordables ». 

Une surveillance accrue du parc privé 

En sus de ce focus sur le logement public, la mairie accroit son contrôle du parc privé. L’encadrement des loyers, qui selon la Fondation Abbé-Pierre n’est pas respecté par un tiers des bailleurs, sera d’avantage sanctionné, la Ville récupérant cette compétence à partir du 1er janvier. A cela s’ajoute l’interdiction de revaloriser les loyers des passoires thermiques, très nombreuses à Paris, depuis août dernier, ainsi qu’une lutte toujours plus marquée contre les locations touristiques type Airbnb. 

A Paris plus encore qu’ailleurs, il y a urgence à agir sur le logement. Selon l’Insee, la capitale perdrait 10 000 habitants par an depuis déjà une décennie.  

 

Source : Sud-Ouest / reproduction interdite 

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