1 – Comment relancer le logement neuf la tribune d’Henry Buzy-Cazaux dans Capital

Pour Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l'Institut du Management des Services Immobiliers, la diminution de l’offre d’immobilier neuf est « alarmante ». Il plaide pour soutenir la demande en aidant les ménages pour sortir d’une crise qui date d’avant le covid.

La prise de parole d’Emmanuelle Wagon, ministre du Logement, où elle appelle les maires à délivrer des permis de construire n’est pas passée inaperçue pour Henry Buzy-Cazaux : « La parole d’un ministre a du prix et Emmanuelle Wargon n’a pas habitué la communauté immobilière aux bavardages. Ses interventions, déjà lorsqu’elle était en charge de la transition énergétique dans le précédent gouvernement, étaient plutôt rares. Pour qu’elle prenne la parole au cœur de cette période de vacances, il fallait que la raison fût impérieuse. Elle l’est en effet. La situation du logement neuf n’a pas grand-chose à voir avec celle du logement existant et elle est hautement inquiétante. »

Plusieurs facteurs contribuent à rendre cette situation problématique. Tout d’abord, il y a le durcissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers. « Ils ferment l’accès au crédit de l’ordre de 200.000 ménages français ». Ensuite, la diminution du pouvoir d’achat de nombreux ménages et enfin la montée incessante des prix de l’immobilier. 

« Depuis deux ans, des choix politiques à courte vue ont conduit à cette situation. Il faut d’abord regretter la dégradation des relations entre l’État et les communes. La suppression autoritaire de la taxe d’habitation, principale ressource des villes et des villages, a conduit les maires à des impasses budgétaires sans précédent. Elle les a inclinés à la prudence au moment de faire venir de nouveaux habitants, demandeurs de services à financer. Bien sûr, la période de campagne électorale a comme à l’accoutumée, un an avant l’échéance prévue, freiné les projets immobiliers, les maires ne voulant pas troubler leur électorat. » explique Henry Buzy-Cazaux avant de souligner que les nouvelles mairies écologistes risquent de tendre encore plus le dialogue entre les promoteurs et les élus locaux.

Henry Buzy-Cazaux propose alors de digitaliser les processus d’instruction des permis de construire pour gagner en rapidité et en réduire les coûts. Il souhaite également renforcer la liberté d’intervention des promoteurs.

Le plus enjeu reste selon lui le pouvoir d’achat des ménages. Sans demande, il n’y aura pas de construction possible. Le président fondateur de l'Institut du Management des Services Immobiliers plaide pour le maintien des prêts à taux zéro et une simplification des normes de construction. Sans ces conditions, la relance de secteur de la construction restera problématique. 

Source : Capital

2 – Hausse des prix des parkings en Ile-de-France, excepté dans plusieurs arrondissements parisiens

Selon le baromètre de Monsieur Parking, entreprise spécialisée dans l’immobilier de parking, le prix du stationnement privé, à l’achat ou en location, est en hausse presque partout en Ile-de-France.

A Paris on enregistre une baisse des prix dans six des vingts arrondissements, avec par exemple -1,5% dans le 1er arrondissement ou -1,7% dans le IXe arrondissement. A l’inverse, dans d’autres arrondissements, comme les Ve, XIe et XIIe, l’augmentation des loyers est supérieure à 3%. 

Ces baisses ne rendent pas le stationnement dans la capitale moins cher. Toujours selon l’étude, il faut compter en moyenne 155 euros, le mois à la location (de 102 euros à 214 euros selon les arrondissements) et plus de 34 000 euros à l'achat.

Baisse de la demande à Paris et hausse en petite et grande couronne

«Paris continue de souffrir d'une chute démographique », explique Charles Gérard, directeur de Monsieur Parking. « Les familles, quand elles se forment, n'y restent généralement pas, notamment à cause du prix de l'immobilier. C'est pourtant elles qui ont la plupart du temps besoin d'une voiture et donc d'une place de stationnement. Moins il y a de familles, moins il y a de besoin et donc moins de demande », poursuit-il.

Ce déclin démographique profite aux petite et grandes couronnes parisiennes, et les chiffres l'attestent, avec des augmentations généralisées. Le loyer d'une place de stationnement est en hausse d’environ 6 % aux Clayes-sous-Bois (Yvelines), Montigny-lès-Cormeilles (Val-d'Oise) ou encore Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne).

«C'est la poussée démographique et la gentrification des villes, avec l'arrivée de familles qui peuvent s'acheter une voiture, qui explique une augmentation des prix », explique Charles Gérard. L’exode des parisiens vers la banlieue serait donc à l’origine de ces hausses de prix. 

Source : Le Parisien