Comprendre l'immobilier

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24 nov. 2022
Le marché immobilier au bord du précipice
Après une correction importante sur les marchés obligataires et actions, les experts s’inquiètent que l’immobilier soit le prochain marché à subir la crise. D’autant que son poids, (325 000 milliards de dollars au niveau mondial en 2020) crée un risque global sur l’ensemble de l’économie.

Trois fois plus que le marché actions. C’est ce que pèse l’immobilier mondial, majoritairement composé d’actifs résidentiels mais pas seulement. Comme le logement, l’immobilier de bureaux a lui aussi connu une très forte hausse, dopé par des taux artificiellement bas. En effet, l’immobilier bénéficie d’une caractéristique particulière par rapport aux autres classes d’actifs : pour acheter, il est possible d’emprunter, jusqu’à 100% de la valeur du bien. 

Un pouvoir d’achat en chute libre 

Mais, depuis plusieurs mois, l’heure n’est plus aux réjouissances pour le marché immobilier. La remontée des taux, pour lutter contre une inflation au plus haut depuis 40 ans, a mis un coup d’arrêt à une période faste. Référence dans l’immobilier au niveau international, le prêt immobilier à 30 ans étasunien est passé de 3% à 7% en un an. Pour un ménage avec une capacité de remboursement de 2 000 $/mois, cela représente une baisse de 30% de son pouvoir d’achat. Avec, par conséquent, une baisse des transactions et des prix. Au Canada et en Suède, où les emprunts sont majoritairement à taux variables, qui répercutent bien plus vite la remontée des taux sur le marché, les prix sont en baisse de 8% depuis le début de l’année.  

L’immobilier de bureau perd la cote 

Affaibli par la crise sanitaire et les nouveaux modes d’organisation du travail qui en découlent (télétravail, flex-office), l’immobilier de bureauX fait aujourd’hui les frais d’un problème de liquidité. Les fonds immobiliers, qui ont pris une part importante dans cette catégorie d’actifs souhaitent aujourd’hui se tourner vers d’autres investissements plus rentables, et vendent en masse, accélérant la chute des prix des actifs. Certaines analyses évoquent une baisse de 28% aux Etats-Unis, et de l’ordre de 12% en Europe.  

Après avoir connu une décennie « dorée », le marché immobilier est fragilisé par la hausse des taux rapide et brutale, annonçant une nouvelle décennie bien plus risquée. 

 

Source : Economie Matin / reproduction interdite 

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