Lors du congrès de la FNAIM cette semaine, les agents immobiliers ont proposé au gouvernement plusieurs mesures, dont la portabilité des crédits immobiliers. Ceux-ci pourraient par exemple être transmis au nouvel acheteur, facilitant le financement du bien. Et ce alors que les professionnels alertent sur l’exclusion de nombreux ménages du marché du crédit.
Le système existait il y a quelque temps, et frappe par sa simplicité : le vendeur d'un bien conserve le prêt immobilier qu’il avait souscrit pour le bien qu'il est en train de vendre et s’en sert pour acheter son nouveau bien. « Avantage ? Celui qui a souscrit un prêt au taux de 1% sur 15 ans pour acheter son logement il y a cinq ans et à qui il reste 10 ans à rembourser, peut, grâce à cette portabilité, conserver son crédit avec un taux à 1% pour son nouvel achat. ». Et, de la même manière, on peut imaginer que la portabilité permette que le vendeur transmette à l’acheteur son prêt en cours de remboursement, avec les mêmes avantages.
Une quasi unanimité autour de la proposition
Pour les acheteurs comme pour les vendeurs, cette proposition permettrait d’ouvrir de nouvelles options. Seuls opposants pour l’instant, les banques. « Car, évidemment, elles ne pourront plus prêter aux conditions d’aujourd’hui, qui leur rapportent davantage. Et elles ne percevront plus de frais de dossier et d’assurances aussi élevés. » Pour autant, celles-ci ont, le plus souvent, déjà décaissé les fonds et anticipé leur marge. Et cela leur permettrait également de s’assurer un nouveau client.
Côté gouvernement, Olivier Klein s’est dit très attentif à l’accès des Français au crédit immobilier, et pourrait se montrer favorable à cette proposition. D’autant que celle-ci ne couterait rien au budget de l’Etat. Sans se suffire à elle-même, cette proposition pourrait enrayer la forte chute des projets d’achats des primo-accédants.
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