Comprendre l'immobilier

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15 déc. 2022
Prix de l’immobilier, un retour de la progression en 2023  ?
Alors que les prix ont fortement ralenti depuis le début de l’année, voire ont commencé à baisser dans les grandes villes, une récente étude du Crédit Agricole estime que cette tendance est transitoire, alors que les fondamentaux du marché immobilier restent solides.
L’étude reconnaît de nombreuses difficultés sur le marché immobilier, et en premier lieu la remontée des taux d’intérêt. Pour autant, l’étude estime que « le resserrement de l'octroi de crédit habitat devrait rester assez mesuré. Le crédit habitat est soutenu mais ne connaît pas d'emballement. Nous ne sommes pas a priori dans un processus de bulle immobilière. Le modèle français du crédit habitat reste prudent, avec des risques contenus. » A contre-courant des alertes répétées des courtiers. Plus encore, elle souligne l’intérêt du taux d’usure, et de son décalage de quelques mois avec les offres réelles de crédit, celui-ci constituant « en phase de hausse des taux de marché, un frein marqué à la hausse des taux des offres de crédit. » 

Les autres causes de la baisse des transactions, conflit ukrainien et choc inflationniste, devraient n’être que temporaires. Ainsi, après une année en demi-teinte (on reste loin d’une crise immobilière d’ampleur), le marché devrait reprendre des couleurs en 2023.  

L’immobilier, valeur refuge 

En effet, malgré de mauvaises nouvelles qui s’accumulent, l’étude n’envisage pas de baisse généralisée des prix, seulement un « freinage assez net ». Pour Olivier Eluère, économiste et auteur de l’étude, « la demande devrait rester assez soutenue : effet valeur refuge, effet retraite, recherche d'un habitat plus vert, etc. Et les acheteurs peuvent jouer sur plusieurs paramètres pour compenser la hausse des taux sans baisse équivalente des prix : apport personnel un peu plus élevé, surface achetable (ou qualité du bien) revue un peu en baisse. Cela éviterait une nette correction des ventes et des prix. » 

Côté chiffres, l’étude conclut à un ralentissement des prix de l'ancien vers +4,8% en moyenne en 2022 et +2% en 2023. Sur certains segments attractifs, la progression pourrait rester plus forte. En revanche, elle anticipe une légère baisse des prix dans certaines grandes villes comme Paris, Bordeaux, Lyon ou Nantes. 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite 

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