Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Depuis un an, les banques sont davantage contraintes dans leur production de crédit. Le taux d’effort ne doit pas dépasser 35%, et la durée de remboursement du prêt est plafonnée à 25 ans. Dans un premier temps une simple recommandation, ces règles étaient devenues contraignantes au 1er janvier dernier. Mais elles continuent de bénéficier d’une certaine souplesse, sur 20% de la production trimestrielle. Au sein de ce volume, 80% des prêts « hors normes » doivent être accordés pour l'achat d'une résidence principale. Et au sein de ceux accordés pour une résidence principale, 30% doivent être destinés à ceux qui accèdent pour la première fois à la propriété. Une souplesse utilisée à mauvais usage, alors que « des progrès sur l'affectation de cette flexibilité vers le financement des résidences principales et des primo-accédants restent à faire, par certains établissements ».
Les plus aisés également favorisés par les banques
En effet, les établissements bancaires non seulement ne recourent pas à l’intégralité de cette flexibilité (en septembre, seuls 13,7% des dossiers, pour 20% autorisés, étaient en dehors des critères), mais le font en faveur de clients pas prioritaires pour le HCSF. « Les banques réservent les exceptions aux conditions d'octroi à leurs plus beaux clients et comme elles n'ont pas de critères plus précis, rien ne les empêche de le faire », explique Pierre Chapon, le fondateur du courtier en ligne Pretto. « Les emprunteurs faiblement dotés en apport personnel ou dont le niveau de revenus ne permet plus de satisfaire aux exigences de taux d'effort rencontrent des difficultés croissantes pour accéder au crédit, alertait déjà L'Observatoire Crédit Logement/CSA il y a quelques semaines. Le déplacement de la demande vers les tranches de revenus supérieures se renforce ».
Source : Les Echos / reproduction interdite