Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
1- COVID-19 : Hausse des logements en location, au profit des locations Airbnb
La baisse du nombre de touristes, liée aux restrictions sanitaires de la Covid-19, a entrainé un retournement de situation sur le marché de la location. Selon RMC-BFMTV, ces derniers mois le nombre de biens immobiliers en location disponibles sur le marché a progressé à en croire les chiffres des sites de locations sur Internet. A l’inverse, le nombre de logements sur la plateforme Airbnb est en baisse. La principale cause : La baisse du nombre de touristes étrangers sur le territoire.
Sur le site SeLoger, le nombre de studios à Paris est en hausse de 50% comparé à l’année dernière. C’est moins qu’à Grenoble où l’on enregistre une potentielle hausse de 100%, mais plus que d’autres grandes villes telles que Bordeaux, Toulouse ou Lille où les hausses observées seraient respectivement de 38%, 28% et 20%.
La chute du nombre de touristes étrangers a incité les propriétaires de biens en location Airbnb -dans l’obligation de rembourser leurs emprunts, payer les charges ou la taxe foncière- à se retourner vers le marché “classique” de la location. Une aubaine pour les étudiants à la recherche d’une location pour la rentrée, d’autant plus que cela pourrait avoir comme effet une baisse des loyers.
Pour rappel, la situation s’est également compliquée pour les propriétaires présents sur la plateforme Airbnb, avec l’arrivée de nouvelles règles, telles que l’interdiction d’organiser des fêtes et événements et l’augmentation des restrictions pour les usagers de moins de 25 ans.
2- Les professionnels du bâtiment demandent une baisse de la TVA pour relancer la construction
Avec un recul de -47% sur un an, c’est une chute vertigineuse pour les commercialisations de logements neufs au deuxième trimestre. Pour la première fois depuis près de...cinq ans, moins de 400 000 logements (398 500) ont été mis en chantier, contre 500 000 unités lors du pic de novembre 2017.
Le COVID-19, et le confinement qu’il a engendré pendant deux mois et demi, y est pour beaucoup. Mais le début de la chute des mises en chantier ne date pas du début d’année. Cela fait deux ans et demi que le marché est en pleine dégringolade.
Entre 4 et 5 milliards pour le bâtiment
Pour y remédier, le Gouvernement a prévu un plan de relance de 100 milliards d’euros qui devrait être dévoilé courant de semaine prochaine, entre 4 et 5 milliards d’euros seront consacrés au secteur du bâtiment.
La Fédération française du bâtiment (FFB), par la voix de son Président Olivier Salleron, attend des mesures fortes de soutien et redoute que le compte n’y soit pas. « On se demande si le gouvernement a bien analysé que le bâtiment, après l’hôtellerie-restauration et les services à la personne, c’est quand même le troisième secteur le plus touché ».
Ainsi, les professionnels ont faire part au Gouvernement de leurs pistes de réflexion. La Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), propose une baisse une baisse de la TVA sur les logements neufs de 20% à 10% et s’engage à ce qu’en contrepartie les prix de vente soient plafonnés. « L’objectif est de faciliter l’accession à la propriété des acquéreurs en améliorant leur solvabilité », précise Alexandra François-Cuxac, président de la FPI. Une mesure que réclame également Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers : « Cette mesure ferait baisser les prix, soutiendrait la demande et relancerait la production, affirme le président de l’Institut du management des services immobiliers. L’Allemagne l’a fait, qu’attend-on ? ».
Pour les logements sociaux situés dans les zones éligibles à la TVA à 5,5%, la FPI propose un mécanisme de décote du foncier cédé par les opérateurs HLM aux promoteurs, compensé par l’État et répercuté dans le prix de vente.
Pour le moment, Bercy semble réticent à mettre en place cette mesure qu’il estime « peu ciblée » et qui pourrait mettre à mal des finances publiques déjà sérieusement éprouvées par le Covid-19.