Comprendre l'immobilier

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28 déc. 2022
Un retour du pouvoir de négociation dans les mains des acheteurs
Après deux ans de folie sur le marché immobilier, la crise économique a mis un coup d’arrêt aux transactions. Redonnant ainsi un certain pouvoir aux acquéreurs, qui profitent des stocks de biens au plus haut et des délais des transactions qui s’allongent pour négocier les prix.

Le retour de l’inflation, et la hausse des coûts du crédit qui a suivi, mais aussi la conjoncture pour le moins anxiogène ont fortement refroidi le marché de l’immobilier. Et, avec des délais qui s’allongent, des acheteurs moins pressés et une certaine suroffre de biens, le pricing power revient dans les mains des acquéreurs. « On n’est plus dans une configuration où les acheteurs doivent se dépêcher. Aujourd’hui, cela négocie un peu partout », estime Me Thierry Delesalle, en charge des statistiques immobilières de Paris et d’Île-de-France. 

Des prix qui vont lentement s’ajuster 

Les statistiques des notaires tardent cependant à montrer ce phénomène. En effet, sur un an, le prix moyen d’un appartement a encore augmenté de 4%, et plus d’1,1 million de biens ont été vendus entre janvier et septembre, non loin du record de l’an dernier. Mais, depuis l’automne, la situation s’est tendue, et les négociations permettent souvent de signer de 3 à 5% en dessous du prix affiché. « Les négociations étaient rares. Elles reviennent », confirme Yohan Yapoudjian, agent immobilier ERA à Orléans. 

Par ailleurs, le coût du crédit ou son accès ne sont pas les seuls responsables du retour des négociations. L’étiquette DPE, notamment pour les logements les plus énergivores, notés F ou G sur l’étiquette énergie, est désormais bien prise en compte dans le prix. 

Seuls quelques rares marchés échappent encore à ces négociations, les littoraux atlantiques et normands notamment, ou encore l’immobilier de prestige parisien.  

 

Source : le Figaro / reproduction interdite  

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