Alors que les taux immobiliers à 20 ans pratiqués en décembre dépassent déjà les 2%, le relèvement du plafond de l’usure au 1er janvier devrait entrainer une nouvelle hausse. Les taux pourraient dépasser les 3%, tirés par des coûts de refinancement pour les banques en augmentation constante.
Comme c’est l’habitude depuis maintenant plusieurs mois, les derniers jours avant le calcul du nouveau taux d’usure pour les 3 prochains mois sont synonymes d’une très forte attente. La production de crédits s’est fortement ralentie, alors que le plafond calculé il y a de longues semaines n’est plus pertinent, et banques comme courtiers anticipent d’ores et déjà la hausse prochaine. « Certaines [banques] ont relevé leurs taux de près de 0,4 point, alerte un courtier. Avec de telles augmentations, leurs offres ne seront pas loin des 3 % sur 20 ans en janvier. »
Le marché immobilier pénalisé par les taux
Grands perdants de ces augmentations périodiques : les acquéreurs. Alors que les prix commencent seulement à ralentir, le coût du crédit est particulièrement pénalisant pour les emprunteurs. Les Français auraient ainsi perdu 4m² de pouvoir d’achat immobilier depuis un an selon les Notaires de France.
Et les choses risquent de ne pas s’améliorer, alors que la BCE a encore relevé ses taux directeurs (de +0,5 points) la semaine dernière. Les taux vont donc continuer à augmenter, et le niveau de l’usure devrait passer à 3,5% dès janvier, et probablement franchir les 4% en avril. Bien que modéré, comparé à nos voisins européens, le marché du crédit va continuer de pénaliser durement les projets immobiliers des Français.
Source : Le Figaro / reproduction interdite