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08 jan. 2023
J-2 avant que les pires passoires thermiques ne soient interdites de location
J-2 avant que les logements G au titre du DPE présentant une consommation d'énergie finale supérieure à 450 kWh par mètre carré et par an, ne soient plus considérés comme décents et interdits à la location en cas de nouveau bail.
Au début de l’année, l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) avait évalué à 511 000 le nombre de logements particulièrement énergivores, sur un total de 30 millions de résidences principales. Dont 140 000 étaient mis en location dans le parc privé et 51 000 dans le parc social.
Ces 191 000 logements ne vont cependant pas être exclus d'un seul coup de la masse des habitats loués. « Le 1er janvier n'est pas une date couperet. Les interdictions de louer ne concerneront que les nouveaux baux, pas les baux en cours. On ne va pas mettre dehors tous les locataires », insiste Géraud Delvolvé, le délégué général du syndicat immobilier Unis, nuançant ainsi l'impact immédiat de cette mesure.
En revanche, ces logements sortiront du parc locatif progressivement, si aucuns travaux de rénovation énergétique n’est engagé. Cela aura un effet plus visible dans certains territoires, où la part de locataires et de logements énergivores sont élevés. Comme à Paris, qui compte 70% de locataire et 3,5% de logements avec un DPE hors des clous.
Et cela ne s’arrêtera pas là. À partir de 2025 ce seront les biens classés G, soit 812 000 biens loués au 1er janvier 2022 selon l'ONRE, qui seront exclus du marché. Viendront ensuite les biens classés F à partir de 2028 (1,229 million de logements) puis des E en 2034 (2,849 millions).
Anticipation des propriétaires de passoires thermiques
« Nous n'avons plus d'annonces de location pour ce type de biens, indiquait mi-décembre Philippe de Ligniville, le directeur général adjoint de la plateforme Bien'Ici. Donc soit les propriétaires ont fait des travaux et ces logements restent en location mais dans une autre catégorie, soit ils ont été vendus. Signalant, par ailleurs, avoir constaté un transfert d'une partie des logements étiquetés F et G du marché de la location à celui de la vente.
Autre information importante à savoir. Bien’Ici estime qu’un bien classé G présente une décote sur le prix affiché de 20% par rapport à un bien classé de A à E.
Source : Les Echos / Reproduction interdite