Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

13 jan. 2023
La portabilité des prêts immobiliers au cœur du débat
Alors que les taux des prêts immobiliers se sont envolés depuis 6 mois, la Fédération nationale de l’immobilier propose de retrouver plus de flexibilité dans la gestion de ses emprunts. La portabilité des prêts pourrait ainsi être une des solutions à la crise que connaît le monde de l’immobilier.

Le nouveau président de la FNAIM, Loïc Cantin, plaide depuis son élection pour remettre en place une mesure qui a existé par le passé : la portabilité des prêts immobiliers. Permettant à un ménage qui a emprunté il y a 5 ans à un taux bas « de conserver cet emprunt pour réaliser un autre achat, plutôt que de rembourser son prêt et d'en prendre un autre qui va lui coûter plus cher », a-t-il expliqué. De la même manière, il pourrait être transféré du vendeur au nouvel acquéreur au moment de la vente. « Ce serait une mesure économiquement viable, qui a existé par le passé, et qui ne coûterait rien à l'Etat, a-t-il insisté, en appelant au gouvernement. Elle serait neutre pour les établissements prêteurs, qui pourraient conserver leurs clients ou en capter de nouveaux », a-t-il encore assuré. 

Une mesure pour protéger le pouvoir d’achat  

Pour la Fédération, il s’agit de protéger le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs, alors que celui-ci aurait baissé de 6% en 2022. En 2022, le taux moyen des crédits a atteint 1,5 % sur vingt ans. S'il remontait à 2,5 %, cela générerait une perte de capacité d'emprunt de 8,9 % pour les Français. Ce serait 13 % pour un taux moyen à 3 %, 16,8 % pour un taux à 3,5 % et 20,4 % dans un scénario plus noir, avec un taux moyen à 4 %, a calculé la Fnaim. 

Alors que le nombre de transactions baisse, la tension se reporte sur le marché locatif. Ainsi, selon Bien'Ici, la demande de logements à louer a augmenté de 54 % en 2022 quand l'offre diminuait de 10 %. « On crée un embouteillage sur le marché de la location », a alerté Loïc Cantin, pour qui, il est urgent d'agir. 

 

Source : les Echos / reproduction interdite  

haut de la page