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13 jan. 2023
International, les règles du crédit assouplies pour relancer l’immobilier en Chine
Les autorités chinoises avaient causé la crise immobilière que connaît le pays ces dernières années, le gouvernement souhaite aujourd’hui revenir sur les restrictions encadrant le crédit immobilier. Avec la disparation de ces règles, les banques accordent à nouveau des crédits, et pourraient relancer la locomotive économique de la Chine.
Pour relancer la croissance, la Chine renonce à ses ambitions de désendettement du secteur immobilier. « Pékin assouplit les contraintes sur le crédit aux promoteurs et va même jusqu’à accorder des prêts » pour tourner la page de la « grave récession qui a vu les ventes de logements et de terrains s’effondrer, menaçant un pilier majeur de son économie », rapporte le Financial Times.
La crainte d’une bulle remplacée par la crise économique
Face au risque de bulle immobilière, alors que les taux d’intérêts très bas et la chute de l’économie pendant le covid avaient fait exploser la spéculation immobilière et le rendement des promoteurs, Pékin avait pris des règles strictes pour garantir la bonne santé du secteur. Mais depuis quelques mois, « l’approche des autorités à l’égard du secteur immobilier en crise a radicalement changé ». Désormais, l’objectif est de « soutenir la croissance économique en berne ». Les chiffres du PIB pour l’année 2022, attendus la semaine prochaine, « ne devraient pas atteindre l’objectif de 5,5 % », pourtant le plus bas « depuis des décennies ».
Pourtant, les dettes n’ont pas disparu durant ces deux dernières années. Le géant Evergrande, dont la cessation de paiement avait lancé la crise fin 2021, « n’a pas respecté une série de délais qu’il s’était lui-même imposés pour restructurer sa dette de 300 milliards de dollars », faisant de lui le promoteur « le plus endetté du monde ».
La crise est particulièrement grave, dans une économie où l’immobilier et le bâtiment représentent les principaux secteurs économiques, et le cœur du miracle économique chinois, tant pour le pouvoir que pour la population. Or aujourd’hui, « les ventes des 100 plus grands promoteurs ont chuté de plus de 40 % en 2022 ». Cumulée à la défiance des investisseurs et des banques, « cette situation a limité la capacité des promoteurs à lever des fonds ou à couvrir leurs dettes ».
Source : Courrier International / reproduction interdite