Comprendre l'immobilier
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30 jan. 2023
La mue de l’immobilier commercial, tiré par de nouveaux domaines porteurs
Le secteur du commerce, mis à mal par la crise sanitaire et les confinements, est reparti de plus belle en 2022. Mais, si la France attire toujours à l’international, les incertitudes sur la situation économique ont poussé le secteur à muter, de nouvelles enseignes remplaçant les sortantes.
Deux ans après la crise sanitaire, le retour de l’inflation et la baisse du moral des ménages laissaient présager une nouvelle année difficile pour les commerces. Finalement, « tout n'est pas rose, mais tout n'est pas gris non plus. Le marché est toujours en profonde mutation », résume Antoine Salmon, directeur du département locatif commerces chez Knight Frank. Si toutes les enseignes souffrent de loyers et de coûts de l’énergie en hausse, les situations sont très variées. Les géants Inditex (Zara) ou H & M ont ainsi choisi de « rationaliser leur portefeuille de points de vente ». Comprendre, réduire leur nombre de magasins, de 12% pour le premier, 8% pour le second, au niveau mondial.
De l’autre côté du spectre, certaines enseignes s’étendent. La restauration, le discount (Action, Normal, GiFi) ou le sport (Intersport, loin devant Basic-Fit, Decathlon ou Black Store) investissent dans de nouveaux points de vente. Et la mode n’est pas en reste, représentant l'an dernier 33% des 44 entrants étrangers dans l'Hexagone.
Les dark stores et le bio a la peine
Si le luxe bénéficie à fond du retour des touristes étrangers et d’un éventuel « effet JO », certains secteurs connaissent un réel coup d’arrêt. C’est le cas du bio qui, après des années de croissance, ne représente plus que 5% de la consommation alimentaire. C’est également le cas des dark stores, commerces spécialisés dans la livraison ultrarapide. En cause notamment, un marché qui s’est largement consolidé, le leader Getir concentrant désormais 61% de l’activité, au détriment de ses concurrents Flink ou Gorillas. Autre ombre au tableau pour ces acteurs : la décision récente du gouvernement d’encadrer beaucoup plus sévèrement, parfois au point d’interdire, l’implantation de ces locaux.
Tous formats confondus (centres commerciaux, parcs d'activités, boutiques dans des rues commerçantes…), les ouvertures ont fondu de 47% entre 2019 et 2022. Des commerces se développent cependant de plus en plus dans les villes ou en périphérie, dans le cadre d'opérations mixtes incluant aussi logements et bureaux.
Source : Les Echos / reproduction interdite