Comprendre l'immobilier

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06 fév. 2023
Le marché immobilier continue de repousser la crise
Malgré une conjoncture compliquée, et des signaux d’alerte qui se multiplient, les baisses de prix des logements dans l’ancien restent encore assez épisodiques. Le secteur anticipe toutefois un printemps compliqué.

Malgré des alertes répétées, et un pessimisme généralisé de tous les acteurs du secteur, le marché immobilier se maintient, et évite pour l’instant la crise. Au 1er février 2023, d'après les indices Meilleurs Agents - Les Echos, les prix ont très légèrement progressé de 0,1% en janvier, à 3 205 €/m² en moyenne. Pour autant, les professionnels continuent de considérer ces chiffres comme trompeurs. « Le ralentissement général du marché se poursuit. Depuis trois mois, les prix n'augmentent qu'entre +0% et +0,1%, en moyenne, alors que sur la même période, en 2020, 2021 et 2022, la progression s'affichait autour de 1% » nuance ainsi Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques de Meilleurs Agents. Même son de cloche du côté de la FNAIM : pour Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), qui s'exprimait le 11 janvier dans une conférence de presse, « C'est une hausse en trompe-l’œil, la régression des prix touche la majeure partie du territoire. » 

Coût du crédit et passoires thermiques en cause 

Les causes sont connues, et en premier lieu le coût de l’argent. La hausse des taux réduit le pouvoir d’achat des acheteurs, et le taux d’usure exclut de nombreux ménages, réduisant la demande. « La révision mensuelle - et non plus trimestrielle - est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle, estime Barbara Castillo Rico. Elle va permettre de débloquer des dossiers de crédit mais en même temps, elle va entraîner une hausse plus rapide des taux. Ce qui va contribuer à dégrader plus vite le pouvoir d'achat de certains ménages. » 

La mise en vente des passoires thermiques affecte également le marché. « Étonnamment, l'effet passoires thermiques ne touche pas que les investisseurs, remarque Barbara Castillo Rico, s'appuyant sur un récent sondage mené par Meilleurs Agents, mais aussi les acheteurs ou vendeurs de résidences principales ou secondaire, de plus en plus conscients de la problématique. » Même si des décotes substantielles de prix sont concédées, de plus en plus d'acheteurs n'en veulent pas. 

Autant de raisons, combinées à des prix élevés après deux ans de hausse, qui laissent présager un retournement du marché dans les prochains mois. Pour autant, si ce constat est largement partagé depuis l’été dernier, les chiffres ne montrent toujours pas une crise immobilière concrète.  

 

Source : Les Echos / reproduction interdite

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