Sujet d’actualité brûlant, le financement des retraites pose question aujourd’hui. Face à ce constat, plusieurs acteurs du viager mettent en avant cette solution pour augmenter les revenus des retraités propriétaires.
Longtemps victime d’une image quelque peu sordide, la vente en viager connaît aujourd’hui un regain d’intérêt. « Deux tiers des retraités sont propriétaires. C’est une vraie opportunité de monétiser ce patrimoine. C’est un peu le fonds de pension à la française », estime Stanley Nahon, directeur général de Renée Costes. Pour Dominique Charrier, fondateur de Viager Éthique, spécialisé depuis 1977, « il y a urgence à actionner ce levier auquel personne ne pense et qui constitue un plan épargne retraite (PER) personnalisé et basé sur l’immobilier ». Mais le marché reste encore assez confidentiel, avec seulement 3 500 ventes en 2022.
Une solution idéale ?
Pour le vendeur, c’est le moyen de rester dans son bien jusqu’à la fin de sa vie tout en percevant une rente, ce qui augmente son pouvoir d’achat. La raison la plus évoquée par les vendeurs reste le financement du quotidien, mais les objectifs de s’offrir plus de loisirs ou de financer une donation à ses enfants arrivent respectivement en 3e et 2nde positions.
Pour l’investisseur, cela permet d’acheter un bien 30 à 50% moins cher car il y a un occupant qui reste sans payer de loyer. « C’est un placement à long terme de l’ordre de quinze ans avec une rentabilité d’environ 6,6% par an, selon Stanley Nahon. C’est aussi un investissement socialement responsable qui a du sens car ça aide une personne âgée. » « C’est un placement sans les soucis d’avoir à gérer un locataire », ajoute Dominique Charrier.
Si l’incertitude sur le montant total de l’opération, et sur la date de récupération du bien (puisque plus de 90% des viagers sont dits « occupés », c’est-à-dire que le vendeur reste usufruitier) peut décourager certains, 80% des biens sont libérés autour de l’espérance de vie théorique, à plus ou moins 3 ans.
Source : le Parisien / reproduction interdite