Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Alors que certains rapports mettent en avant les inégalités de genre face à la retraite, la Fondation Abbé-Pierre rappelle que celles-ci se retrouvent aussi dans l’accès au logement. Comme le souligne Manuel Domergue, directeur des études « le mal-logement reflète les inégalités sociales. Être mal payée, précaire, en temps partiel, avoir une petite retraite compliquent l’accès au logement. » S’ajoutent à ça d’autres sources, telles que le fait que les violences conjugales se traduisent le plus souvent, pour la victime, par une perte de logement. Et même hors violence, la séparation conjugale heurte différemment les genres. Citant une étude de l’Insee datant de 2010, Manuel Domergue rappelle « qu’elles y perdent 15% en niveau de vie, quand leurs homologues masculins y gagnent 4%. »
Des inégalités persistantes
Ces inégalités, aggravées par les accidents de la vie, sont présentes très tôt, notamment en ce qui concerne l’accès à la propriété. En se basant sur les travaux de Céline Bessière et Sibylle Gollac dans le Genre du capital, la FAP rappelle que « au sein des familles, il existe une pratique discriminatoire fréquente de l’héritage à l’encontre des femmes. » Elles héritent moins souvent des biens structurants (entreprise ou immobilier) et les compensations financières qu’elles reçoivent dans ce cas sont minimisées parce que ces biens sont sous-évalués. Résultat, l’écart de patrimoine entre les genres en France est un des plus élevés d’Europe. Et loin de se réduire, il est passé, entre 1998 et 2015, de 9% à 16%.
Source : L’Humanité / reproduction interdite