Comprendre l'immobilier

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16 fév. 2023
Première crise pour les mandataires immobiliers
Portés par un marché immobilier euphorique depuis plusieurs années, les réseaux de mandataires se sont multipliés. Mais le retour des difficultés économiques risque de mettre à l’épreuve nombre d’entre eux, créés durant la dernière décennie, qui n’ont jamais connu une telle conjoncture.

Face à un marché tendu, touché par la hausse des taux de crédit et par un pouvoir d’achat en berne, Xerfi fait le point sur les perspectives pour la profession dans sa dernière étude, « Les réseaux de mandataires immobiliers à l’horizon 2024 – Quelles perspectives et stratégies face au retournement du marché immobilier ? ». Sans surprise, ceux-ci devraient subir le contrecoup du ralentissement du marché. « Nous anticipons ainsi un recul des transactions de 10 % et 2 % respectivement en 2023 et 2024 », déclare Lauric Berthier, chargé d’études chez Xerfi. « Malgré cet environnement peu porteur, les réseaux de mandataires devraient continuer à grignoter des parts de marché pour représenter environ 20 % des transactions en 2024, soit 14 points de plus qu’en 2012. Un potentiel de croissance inexploité, le soutien des investisseurs au développement des grands réseaux mais aussi des objectifs de déploiement ambitieux vont en effet stimuler l’activité de la profession », nuance cependant l’étude. Les réseaux de mandataires devraient donc continuer leur croissance, certes plus lente, dans les prochaines années. Xerfi anticipe ainsi une hausse de 15% de leur chiffre d’affaires en 2023, puis de 12% en 2024. 

Les agences traditionnelles toujours challengées 

La conjoncture devrait permettre donc de freiner l’hémorragie, alors que c’est plus d’une centaine de réseaux de mandataires qui sont apparus depuis 2011. « Dans un contexte de baisse marquée des transactions immobilières, de nombreux mandataires pourraient être fragilisés, en particulier les débutants. Le taux d’échec, déjà structurellement élevé, augmentera donc potentiellement en 2023-2024 et freinera l’expansion des enseignes », analyse Lauric Berthier. Et les commerciaux actuellement en poste pourraient préférer la sécurité du salariat le temps que passent les mauvais jours.  

Pour autant, un marché immobilier en berne fragilise également les réseaux d’agences, et ce retour des difficultés économiques ne devrait donc pas leur permettre de regagner des parts de marché.  

 

Source : le Journal de l’Agence / reproduction interdite  

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