Comprendre l'immobilier

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20 fév. 2023
Et si les entreprises subventionnaient les crédits de leurs salariés  ?
Dans un contexte économique compliqué, tant le marché du crédit immobilier que celui du travail connaissent des blocages. Certaines entreprises proposent donc aujourd’hui de participer aux prêts immobiliers de leurs nouvelles recrues. Une manière de se démarquer et de fidéliser ses salariés.

Face à la pénurie de candidats, les entreprises redoublent d'efforts et d’inventivité pour séduire. Alors, pourquoi ne pas subventionner une partie du crédit immobilier de leurs collaborateurs pour les attirer ? Une solution que propose aujourd’hui la Société financière pour l'accession à la propriété (Sofiap), filiale de la Banque postale. Parmi les grandes entreprises qui y recourent, Engie. Ainsi, l’énergéticien français met à profit cette opportunité pour attirer et fidéliser les talents. « Engie paie une partie des intérêts sur 30.000 euros. Le prêt a une durée de 20 ans, et après j'ai un autre prêt complémentaire, explique par exemple cette salariée. L'attachement ça passe par plusieurs choses, là c'est un facteur économique. Si je quitte Engie, je perds la subvention ». 

Un intérêt économique pour le salarié comme pour l’entreprise 

Pour les salariés, cette offre peut apparaître séduisante. Ainsi, selon OpinionWay, près de 6 actifs sur 10, âgés de 25 à 40 ans, seraient prêts à changer d’entreprise si on leur proposait une telle aide. L’accession à la propriété reste en effet un moteur important : 90% des Français sont « enthousiasmés » à l’idée d’un achat immobilier selon une enquête Harris Interactive fin 2021.  

Pour l’entreprise cela peut également être plus intéressant qu’une augmentation de salaire équivalente. « Si vous faites des augmentations de salaire, il y a un coût pour le salarié et un coût pour l'employeur, explique Marie-Claude Chazot, DRH du groupe d’édition de logiciels Sage. Dans le cadre de la prise en charge des intérêts, l'entreprise va payer des charges sociales dessus. Mais on peut considérer que c'est minime par rapport au gain que cela peut avoir pour le salarié. » 

Jusqu’à présent réservé aux grandes entreprises, la Sofiap prévoit d’ouvrir bientôt le dispositif aux PME. 

 

Source : Capital / reproduction interdite  

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