Comprendre l'immobilier
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20 fév. 2023
En Bretagne, la lutte contre la spéculation immobilière s’intensifie
En Bretagne, les demandes se multiplient pour dénoncer la flambée des prix de l’immobilier et la spéculation, qui rend l’accès au logement quasi impossible pour les locaux dans certaines zones.
Comme au Pays basque, et plus largement partout sur le littoral, il devient de plus en plus difficile pour les Bretons de se loger. Alors que la grogne monte depuis plusieurs mois, une idée semble aujourd’hui faire consensus : classer l’ensemble de la région en « zone tendue ». Cette appellation administrative, qui concerne aujourd’hui 1 100 communes, permet notamment d’encadrer les loyers ou encore d’instaurer une surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires. La loi de finances, votée à l’automne, prévoyait d’ajouter 4 000 villes, mais cette liste ne sera pas connue avant plusieurs mois.
Outre la surtaxe et l’encadrement, les près de 8 000 signataires d’une pétition réclament plus de régulations pour les locations touristiques, une relance du logement public et une lutte plus ferme contre l’habitat indigne. Ils appellent de leurs vœux une « politique fiscale ambitieuse » pour « lutter contre la surconcentration exercée par les maxi-propriétaires ».
« Si la Bretagne est mise en situation de zone tendue, cela permettrait aux maires d’assumer l’ensemble de leurs responsabilités avec l’ensemble des dispositifs prévus par la loi en matière de régulation, de fiscalisation par exemple, d’Airbnb et des résidences secondaires », estime le président de région Loïg Chesnais Girard (PS). Réponse du ministre : « On travaille sur la possibilité de donner à plus de villes une capacité de taxer les locaux vacants, de taxer les résidences secondaires. Les décrets sont en cours de préparation, et pas que pour la Bretagne. »
Source : Le Figaro / reproduction interdite