Alors que tout le secteur anticipe des prix en baisse, et en particulier à Paris, depuis de longs mois, le marché immobilier résiste bien. L’explosion d’une bulle est, pour l’instant, évitée, et les baisses de prix restent de quelques %. Pour autant, la note de conjoncture des Notaires du Grand Paris, publiée hier, atteste de changements à venir.  

Alors que neuf ménages sur dix, qui ont un projet immobilier, le financent à crédit, « les prêts à l'habitat plus onéreux et plus difficiles à obtenir, couplés à la dégradation du contexte économique, ont commencé à peser sur l'activité francilienne », souligne Elodie Frémont, notaire à Paris. Le marché du crédit a entrainé un recul de la demande, et donc des ventes. Les prix se contractent, y compris de l’autre côté du périphérique. Pour la première fois depuis 7 ans, relèvent les notaires, les prix des appartements reculeraient de 1,7% en petite couronne et se stabiliseraient en grande couronne. Ce qui y porterait respectivement le prix au mètre carré à 5 350 € et à 3 420 €, en moyenne. 

La barre symbolique des 10 000 €/m² à Paris 

L’érosion des prix se prolonge, mais elle ne s'accentuerait pas au printemps. Les prix étaient de 10 490 €/m² au 4e trimestre ​2022, soit une baisse de 1% en un an. Au vu des avant-contrats signés aujourd’hui, ils devraient reculer à 10 360 €/m² en avril 2023, un niveau proche de celui de début 2020 et en diminution de 1,4% sur un an. « Nous ne descendrons pas en dessous de la barre des 10 000 euros le mètre carré en avril », insiste toutefois Elodie Frémont. 

Source : les Échos / reproduction interdite