Comprendre l'immobilier

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06 mar. 2023
Taux d’usure : la barre des 4% franchie pour mars
Désormais mensualisés, les taux d’usure vont de nouveau augmenter au 1er mars prochain. Le taux maximum le plus observé, celui des prêts immobiliers à 20 ans et plus, passera mercredi de 3,79% à 4%, toujours dans l’objectif d’allier accès au crédit et protection des emprunteurs.
Pour sa deuxième remontée avec la méthode de révision mensuelle, le taux d’usure pour les prêts de 20 ans va franchir une nouvelle barre symbolique, 4%. Alors que les taux de refinancement des établissements bancaires, fixés par la BCE, augmentent fortement depuis bientôt un an, de nombreuses banques ont limité fortement l’accès au crédit. En cause, ce taux d’usure qui une fois pris en compte les différents frais - taux de crédit pratiqué par la banque, commission éventuelle des courtiers, assurance-emprunteur – fait disparaître toute marge pour les banques. Selon les courtiers, ce relèvement doit permettre de fluidifier l'octroi de crédit. Mais il reste toutefois insuffisant pour les ménages les plus modestes.  

Demande de longue date de la profession, le calcul de ces taux plafonds est désormais mensuel, à titre dérogatoire, depuis janvier, et ce jusqu’au 1er juillet. C’est désormais un autre sujet qui divise la Banque de France et les courtiers : celui des chiffres sur lesquels se base ce calcul. Selon les chiffres de la Banque de France, en janvier 2023, le taux de crédit immobilier moyen était de 2,2%, un niveau inédit depuis février 2016 (2,27%). Mais pour les professionnels, ce chiffre est très en deçà de la réalité, et l’Observatoire Crédit Logement CSA estime que le taux moyen est autour de 2,6%, 40 points de base plus élevé.  

En tout état de cause, le coût du crédit immobilier a presque doublé en un an. Sa production est aujourd’hui tombée à 13 milliards d'euros contre encore 14 en décembre dernier. Et il faut remonter à juin 2020 (13,1 milliards) pour observer une production aussi faible, à un moment où le marché était bloqué par la crise sanitaire. 

 

Source : Les Échos / reproduction interdite

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