A quelques jours du Salon de l’Immobilier neuf, le secteur continue de s’inquiéter après une année 2022 en nette baisse. Nouvel indicateur de la mauvaise santé du neuf, une étude du groupe PAP met en évidence un budget moyen alloué pour acquérir un logement neuf, terrain inclus, en baisse de près de 7% en un an, à 333 400 €.
Alors que les difficultés d’accès au crédit ont ralenti l’intégralité du marché immobilier depuis un an, le neuf conserve quelques atouts : factures d’énergie très basses, pas de travaux, plans et équipements optimisés dès la conception et des aides financières conséquentes. « On ne note pas de désintérêt des acheteurs particuliers pour le neuf mais un problème de financement qui les freine, souligne Corinne Jolly, présidente du groupe Particulier à particulier (PAP), organisatrice de ce rendez-vous annuel. Il existe des solutions, des astuces mais elles sont souvent méconnues ou mal maîtrisées par les acheteurs » Conséquence de cette méconnaissance, le profil de l’acheteur moyen est aujourd’hui plutôt âgé (seuls 11% ont moins de 30 ans), et son apport est en baisse notable, autour de 330 000 €.
Des aides pourtant importantes
En plus de droits de mutation réduits (parfois offerts), d’une TVA réduite par endroits, le neuf bénéficie de nouveaux outils d’aide à l’achat : le Bail réel solidaire (BRS), la location-accession sans oublier le Prêt à taux zéro (PTZ). « 70 % des futurs acheteurs sont éligibles à l’accession aidée mais peu le savent, insiste la présidente de PAP. Moins intéressant quand les taux sont bas, le PTZ revient en force avec la remontée des taux. En zone tendue classée A, A bis et B1 comme à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) par exemple, une famille de quatre personnes dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 74 000 € par an peut prétendre à un PTZ qui financera jusqu’à 40% (plafonné à 120 000 €) de leur achat, ce qui leur permet de financer une acquisition de 300 000 € ! »
En attendant, face à une demande en baisse, les promoteurs s’adaptent. « Dans six grandes villes sur dix, les prix de mise en vente reculent : de plus de 5 % à Paris et plus légèrement, à Bordeaux, Marseille, Lille, Montpellier et Strasbourg », selon le baromètre semestriel du marché immobilier neuf réalisé par Empruntis et Trouver-un-logement-neuf.com.
Source : Le Parisien / reproduction interdite