Comprendre l'immobilier
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70 000 immeubles en copropriétés et 400 000 locations dans l'Hexagone. C’est le portefeuille que gère actuellement Foncia en France. Mais le départ d'environ 25% des gestionnaires chaque année, une méfiance vis-à-vis des grosses structures et la difficulté de gagner de nouveaux immeubles génèrent une décroissance organique en volume de près de 1% en copropriétés et de 1 à 2% en gestion locative. Pour continuer de grandir, la marque a conservé ses deux relais de croissance historique : racheter 50 syndics indépendants chaque année, et multiplier les partenariats avec les promoteurs pour récupérer des copros neuves.
De nouvelles pistes de croissance
Le lancement de Millenium, progiciel de gestion pour automatiser les tâches administratives, doit permettre au groupe de mettre fin à cette décroissance. « Les premiers effets devraient avoir lieu en 2025-2026. L'idée, c'est de parvenir à générer entre 2 et 4 points de croissance organique », indique Philippe Salle, le président d'Emeria, la maison mère. Autre nouveauté, le groupe veut instaure des « shared services ». Concrètement, des pôles spécialisés, dédiés aux demandes des cabinets locaux. Enfin, dernier étage de la fusée, le recrutement. « Nous visons un ratio de 37-38 immeubles par gestionnaire contre 40-41 en moyenne aujourd'hui. Il faut qu'un gestionnaire d'un immeuble de 30 lots puisse faire une assemblée générale, sept visites et deux rencontres avec le conseil syndical par an », explique Philippe Salle. Le ratio actuel, énorme chez Foncia comme chez tous les concurrents, est à l’origine d’une mauvaise réputation du métier en matière de service client. « Être syndic, c'est gérer de l'insatisfaction client tout le temps », explique un concurrent. Pas facile, alors que le métier est en pénurie constante de ressources. « C'est une profession qui a beaucoup perdu en statut », estime Thomas Roux, analyste chez Xerfi.
Une réinvention contrainte
Source : Les Échos / reproduction interdite