Comprendre l'immobilier

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21 mar. 2023
Baisse des prix : l’immobilier retrouve des niveaux raisonnables
En dehors des grandes métropoles, Paris en tête, où les prix des logements restent inaccessibles pour de nombreux ménages, l’amorce d’une baisse des prix permettrait de mettre fin à la folie post-Covid dans de nombreuses villes moyennes. Les vendeurs vont devoir accepter des baisses de prix.
De plus en plus, les marchés de l’immobilier sont décorrélés les uns des autres. Ainsi, les zones littorales ou de montagne continuent d'attirer, notamment ceux qui cherchent une résidence secondaire ou à réaliser un investissement locatif en meublé touristique. Le marché haut de gamme attire également, notamment la clientèle internationale. Sur ce créneau, « les prix pourraient continuer d'augmenter, du fait du retour des acquéreurs étrangers », confie Laurent Demeure, PDG de Coldwell Banker Europa Realty. 

Mais, au-delà de ces marchés spécifiques, l’immobilier connaît partout en France un recul certain. Les difficultés actuelles d'accès au crédit ont fortement réduit la demande. De plus, la majorité des villes ne sont plus guère bâtisseuses de logements neufs, étant donné le rejet de l'étalement urbain et une forte tendance à l'entre-soi, qui voit tout projet de construction d'un mauvais œil. « Le ralentissement de l'activité est d'autant plus fort que les précédentes hausses de prix n'étaient pas justifiées », résume Guillaume Martinaud, président du réseau Orpi. Dans les métropoles, les prix se sont stabilisés (voire ont baissé en 2022 : -1,2% à Paris, -1,4% à Lyon, et -2,9% à Bordeaux) et sont aujourd’hui en baisse. 

Et dans les villes moyennes ou en zone rurale, la fièvre est retombée et les prix se sont stabilisés. Et baissent, comme à Orléans ou Clermont-Ferrand (-3% en 2022). Compte tenu de la hausse des taux, de l'inflation et des variations des prix de l'énergie et des carburants, les acquéreurs sortent la calculatrice et négocient. Et enfin, dernier point de crispation entre acheteur et vendeurs, « la performance énergétique entre de plus en plus dans les argumentaires aidant à la négociation des prix », relève le Conseil supérieur du notariat. 

 

Source : Challenges / reproduction interdite  

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