Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
En février, les taux moyens observés étaient légèrement au-dessus des 2,8% pour les prêts sur 20 ans, et quasiment à 3% pour ceux sur 25 ans. Et leur évolution n’est pas près de s’arrêter, alors que la BCE continue de relever ses taux directeurs et que le principal frein, le plafond de l’usure, est désormais réévalué tous les mois. La publication du dernier taux d’usure pour avril prochain, dépasse d’ores et déjà les 4% pour les prêts de plus de 10 ans, atteignant même 4,24% pour les prêts de plus de 20 ans. Intégrant les frais annexes, d’assurance notamment, un taux d’usure à 4% permet aux banques de proposer des crédits entre 3 et 3,5%.
Des taux qui vont continuer d’augmenter
L’écart temporaire entre les taux pratiqués et le taux d’usure laisse donc certes une respiration au marché du crédit, libérant de nombreux dossiers d’emprunteurs bloqués par ce plafond. Mais l’accalmie devrait, comme toujours, être de courte durée, et les banques vont répercuter leurs coûts sur les taux. Selon les courtiers, malgré les freins, le taux d’usure devrait avoisiner les 5% d’ici à l’été, permettant des taux pour les emprunteurs au-delà des 4%. Et, s’ils sont conscients de l’impact, ceux-ci soutiennent toutefois un taux d’usure plus lâche. Julie Bachet, de Vousfinancer, expliquait en janvier qu'une révision mensuelle du taux d'usure « risque de contribuer à l’accélération de la remontée des taux de crédit qui pourraient atteindre 4% sur 20 ans dès cet été. Mais mieux vaut tout de même emprunter à 4%, surtout avec une inflation à 6%, que de ne pas pouvoir obtenir un crédit et renoncer à son projet immobilier, comme c’était le cas depuis l’été 2022 pour des emprunteurs avec pourtant de l’apport et un endettement limité ».
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