Alors que le marché du neuf s’effondre depuis la fin 2022, les promoteurs demandent des mesures d’urgences pour relancer les ventes, et l’activité du secteur. Les ventes continuant à baisser, la construction commence, après quelques mois d’inertie, à menacer d’un arrêt total.
Dans le neuf comme dans l’ancien, le marché immobilier ralentit fortement depuis de longs mois. Mais aux taux de crédit en forte hausse, et à la conjoncture socio-économique morose, le neuf voyait s’ajouter déjà des coûts des matériaux et de la main d’œuvre en forte hausse. Sur un marché de flux, l’absence d’équilibre financier entre offre et demande risque aujourd’hui de mettre toute une filière à l’arrêt, avec des conséquences dramatiques pour de nombreuses entreprises. Face à ce constat, la Fédération des promoteurs immobiliers appelle, par la voix de son président Pascal Boulanger, à des mesures « exceptionnelles, de courte durée ».
L’angle fiscal et le refus de Bercy
Parmi les options favorisées par la FPI, un prêt à taux zéro « amplifié » pour aider les primo-accédants, une TVA abaissée pour les propriétaires occupants, ou encore l’exonération des droits de succession sur les logements neufs achetés en 2023. Avec un calendrier qui « pourrait démarrer le 1er mai et s’arrêter le 31 décembre » espérait Pascal Boulanger courant mars.
Autant de propositions couteuses pour les finances de l’Etat, et dont l’éventuelle mise en place dépend bien plus de Bercy que de l’hôtel de Roquelaure (qui héberge aujourd’hui, entres autres, le ministre du Logement). L’arbitrage coût/bénéfice de la mesure dépendra donc du Budget, qui fait pour l’instant la sourde oreille aux problèmes des promoteurs. D’autant que, depuis 2017, le gouvernement n’a pas été enclin à soutenir financièrement un secteur aujourd’hui en crise.
Source : La Dépêche du Midi / reproduction interdite