Comprendre l'immobilier

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30 avr. 2023
Le logement, nouvelle « grande cause nationale » ?
Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, s’est fait ce dimanche le porte-parole du secteur immobilier, qui alerte depuis de longs mois sur une situation critique. Pour le président du syndicat patronal, la crise du logement « devrait être la grande cause nationale » de ces prochaines années.

Alors que le gouvernement doit proposer le 9 mai prochain ses mesures, issues des propositions du CNR, le logement revient sur le devant de la scène, après cette prise de position forte de Geoffroy Roux de Bézieux. Les problèmes sont connus (plus de 4 millions de mal logés, immobilier neuf en panne, rénovations énergétiques trop lentes), mais peinent à trouver une solution. Outre la hausse des taux, « qui exclut à peu près la moitié des Français », il dénonce également les contraintes qui pèsent sur les élus locaux, citant le « manque de recettes fiscales », le « zéro artificialisation nette des sols » ou encore la volonté de ne pas « densifier l’habitat en centre-ville » 

Un consensus pour agir pour le secteur ?  

Ce dimanche a aussi vu les prises de position de Véronique Bédague, PDG de Nexity et de David Lisnard, maire de Cannes, qui demande un assouplissement des règles du marché du crédit et dénonce « les effets délétères » du ZAN.  

Selon Geoffroy Roux de Bézieux, il faudrait « être capable d’échanger entre communes et entre régions » pour faire face à des « injonctions contradictoires ». « On veut loger les Français, on veut préserver la biodiversité, on ne veut pas densifier les centres-villes, donc il y a un moment, il faut arriver à se mettre autour de la table », a-t-il déclaré, dans la lignée de la proposition de sénateurs pour faciliter pour les communes la mise en œuvre de l’objectif de zéro artificialisation nette des sols en 2050. 

« On s’éloigne de plus en plus de son lieu de travail, ça a un impact aussi sur la qualité de vie et sur l’absentéisme. C’est pour ça que le logement devrait être la grande cause nationale, plutôt consensuelle, du président dans les années à venir », ajoute-t-il. Pour autant, si le patron des patrons estime qu’il faut donne une priorité politique au secteur, il exclut malgré tout des dépenses supplémentaires pour l’État. 

 

Source : BFM TV / reproduction interdite 

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