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12 juin 17
Que vaut Nantes ? Plus de 41,5 milliards d’euros !
La FNAIM et Patrice de Moncan, écrivain, économiste, se livrent à un exercice sans précédent : chiffrer la valeur des principales villes de France. L’auteur et les agents immobiliers FNAIM, après avoir analysé les 56 950 bâtiments recensés à Nantes, sont arrivés au chiffre de 41,5 milliards d’euros.
La FNAIM et Patrice de Moncan, écrivain, économiste, se livrent à un exercice sans précédent : chiffrer la valeur des principales villes de France. Après Paris, Bordeaux, Strasbourg et Marseille, cette auscultation immobilière se poursuit à Nantes. L’auteur et les agents immobiliers FNAIM, après avoir analysé les 56 950 bâtiments recensés, sont arrivés au chiffre de 41,5 milliards d’euros.
Ils y sont parvenus en analysant les 11 quartiers de Nantes. A partir des transactions récemment réalisées dans chacune de ces zones, ils ont établi la valeur de :
· 37,3 milliards d’euros pour l’habitation (165 543 logements)
· 3 milliards d’euros pour les bureaux (1,6 million de mètres carrés intra-muros)
· 1,2 milliard d’euros pour les commerces et les boutiques (3 998 locaux recensés dans la ville)
Les précédentes références d’évaluation étaient de 706 milliards pour Paris (87 836 bâtiments), de 33 milliards pour Bordeaux (68 435 bâtiments), de 28 milliards pour Strasbourg (26 331 bâtiments), de 82,1 milliards d’euros pour Marseille (93 917 bâtiments) et 28,5 milliards pour Nice.
Aussi, comme dans les villes déjà analysées, les auteurs de l’enquête se sont livrés à la conversion audacieuse des joyaux architecturaux de la ville en réserves foncières. A cette aune, combien vaudrait le Château des Ducs de Bretagne si à sa place étaient construits des F4 de bon standing ? 240 millions d’euros ! De même, l’Hôtel de Ville pourrait procurer 125 millions. En additionnant seulement neuf des monuments et lieux emblématiques (mais Nantes en compte beaucoup plus) la ville serait réévaluée de plus de 622,7 millions d’euros supplémentaires. Mais bien évidemment, il ne s‘agit là que d’une construction intellectuelle !
Nantes est la 4e ville de France en terme valeur patrimoniale, derrière Paris, Marseille et Nice et devant Bordeaux et Strasbourg.
Une spécificité de la ville réside dans le pourcentage élevé d’immeubles détenus par une personne physique, 45,3% soit 25 778 immeubles, contre 29,8% à Strasbourg et seulement 16,1% à Paris. La taille relativement petite des immeubles nantais permet de les conserver en patrimoine et en héritage. La structure de la propriété nantaise est très proche de celle de Bordeaux. La part des immeubles détenus en copropriété (42,5%) est aussi inférieure à celle possedée par des particuliers, par contre, les autres propriétaires, investisseurs, banques et églises, compagnies d’assurances, etc. sont peu représentés (12.20%).
Le parc immobilier nantais est composé de 165 543 logements. Ce parc est relativement récent : 20,6 % est antérieur à la 2nde Guerre mondiale, alors que ce taux est de 52% à Bordeaux et près de 70% à Paris. 55,7 % du patrimoine nantais a été construit entre 1946 et 1990. Au cours des 15 dernières années, le patrimoine bâti a cru de 23,7%.
Au cours des 10 dernières années, c’est l’immobilier de bureaux qui a connu la plus importante hausse avec une augmentation de sa valeur de près de 40%.
La Ville est aussi fortement présente avec 3 339 immeubles possédés, soit 5,9 % du patrimoine urbain, ce qui est dans la moyenne des villes françaises (6 %), tandis que l’Etat dispose de 0,7 % du patrimoine, soit 395 immeubles, un taux légèrement inférieur à la moyenne qui est de 0,9 %.