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Gel du taux du livret A une décision sage pour les emprunteurs immobiliers
Nous saluons cette décision. Une nouvelle hausse aurait inévitablement accéléré l’assèchement de la liquidité de notre système bancaire et, par ricochet, contribué à réduire encore l’offre de crédit au moment où l’Observatoire CREDIT LOGEMENT / CSA (Institut d’Etudes) montre que celle-ci est tombée plus bas qu’en 2009, au pire de la crise financière.
Ce gel est également un soulagement pour le financement du logement social. Rappelons que 65% des sommes épargnées sur les livrets A et les livrets de développement durable sont envoyées par les banques à la Caisse des dépôts et consignation, en vertu d’une loi de 2008. Un relèvement du taux du Livret A aurait lourdement pénalisé les organismes de logement social dont les financements auprès de la même CDC sont indexés sur ce taux, et ce alors que les mises en chantier sont au plus bas depuis 2008 et que la Fondation Abbé Pierre recense 2,3 millions de ménages en attente de logement social.
La CDC, elle, a vu arriver plus de 50G€ de liquidité via la centralisation des livrets en 2022 mais n'a pu en redéployer que 11,5G€ au titre du financement du logement social et de la politique de la ville (ses deux principales vocations), faute de projets. Il était plus que temps de revenir à la raison !